L'AIEA ENTAME SON DEUXIÈME EXAMEN DU PROCESSUS DE TRAITEMENT DE L'EAU DE FUKUSHIMA
Paris / La Gazette
Un groupe de travail de l'Agence internationale de l'énergie atomique a entamé mardi un examen du processus de traitement de l'eau radioactive à la centrale nucléaire de Fukushima, le deuxième qu'il mène depuis que le Japon a commencé à rejeter l'eau dans l'océan en août dernier.
Le groupe de travail inspectera la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, dans le nord-est du Japon, mercredi, alors que le rejet actuel est en cours, et s'entretiendra avec le ministère de l'Industrie, l'exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Company Holdings Inc. et l'autorité de régulation nucléaire au cours de sa mission, qui se poursuivra jusqu'à vendredi.
Lors de la séance d'ouverture avec les responsables japonais au ministère des Affaires étrangères, Gustavo Caruso, qui dirige la délégation de l'AIEA chargée de l'examen, a estimé que le soutien du Japon à l'examen de l'AIEA démontrait son engagement ferme à veiller à ce que le projet soit mené à bien de manière sûre et transparente.
"Cette approche indépendante, objective et scientifique contribuera à renforcer la confiance de la population au Japon et au-delà", a-t-il déclaré, ajoutant que l'AIEA communiquera les principaux résultats dans le courant de la semaine et publiera ensuite son deuxième rapport.
TEPCO rejette l'eau par lots après l'avoir traitée au moyen d'un système avancé de traitement des liquides (ALPS) afin d'éliminer la plupart des contaminants autres que le tritium, relativement non toxique, le cinquième rejet ayant commencé la semaine dernière.
Les experts de l'AIEA en poste au bureau de l'organisation à Fukushima ont confirmé que la concentration de tritium dans l'eau rejetée, une fois diluée dans l'eau de mer, est bien inférieure à la limite réglementaire supérieure du pays, fixée à 1 500 becquerels par litre.
L'AIEA a également confirmé que les quatre lots précédents, totalisant environ 31 200 tonnes, présentaient des concentrations de tritium bien inférieures à la limite recommandée par le Japon.
Le rejet de l'eau de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, touchée par la fusion du cœur du réacteur déclenchée par le tremblement de terre et le tsunami dévastateurs de 2011, s'est heurté à l'opposition de la Chine, de la Russie et des pêcheurs locaux.
La Chine a maintenu une interdiction générale d'importer tous les produits de la mer en provenance du Japon en réponse aux rejets.
Les données recueillies lors du cinquième rejet d'eau seront corroborées par des comparaisons interlaboratoires impliquant des laboratoires de l'AIEA et des laboratoires tiers indépendants de Chine, de Corée du Sud, de Suisse et des États-Unis, membres du réseau des laboratoires d'analyse pour la mesure de la radioactivité dans l'environnement, selon l'agence.
