LA GARDE À VUE DE L'EX-PM PAKISTANAIS IMRAN KHAN PROLONGÉE DE DEUX SEMAINES DANS L'AFFAIRE DU "CYPHER"

Paris / La Gazette
L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été placé en détention provisoire pour deux semaines, accusé d'avoir divulgué des secrets d'État, a annoncé son avocat.
La garde à vue de M. Khan a été prolongée jusqu'au 13 septembre afin d'enquêter sur lui dans l'affaire dite du « cypher », après qu'un tribunal spécial a tenu la procédure dans les locaux de la prison de la ville d'Attock mercredi.
La détention provisoire de M. Khan intervient un jour après que la Haute Cour d'Islamabad a suspendu sa condamnation à trois ans de prison pour corruption.
L'ancien Premier ministre est accusé d'avoir rendu public le contenu d'un câble confidentiel envoyé par l'ambassadeur du Pakistan aux États-Unis et de l'avoir utilisé à des fins politiques.
M. Khan affirme que le câble prouve que sa destitution a eu lieu sur ordre des États-Unis qui, selon lui, ont pressé l'armée pakistanaise de renverser son gouvernement parce qu'il s'était rendu en Russie peu avant l'invasion de l'Ukraine par ce pays en février 2022.
Les États-Unis ainsi que le gouvernement et l'armée pakistanais ont rejeté cette allégation.
Le vice-président du parti de M. Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), Shah Mahmood Qureshi, également ancien ministre des Affaires étrangères, a également été arrêté dans le cadre de la même affaire.
Alors que M. Khan était emprisonné ce mois-ci, le parlement pakistanais a été dissous à la demande de son successeur, Shehbaz Sharif, et un gouvernement intérimaire a été formé pour organiser des élections nationales.
Aucune date n'a toutefois été annoncée pour ces élections, la commission électorale du pays devant redessiner les circonscriptions sur la base du dernier recensement.
Ancien joueur international de cricket et homme politique le plus populaire du Pakistan, M. Khan est impliqué dans plus de 100 affaires qui, selon lui, visent à l'empêcher de remporter les prochaines élections.
Après la condamnation et l'emprisonnement de M. Khan pour corruption, la commission électorale lui a interdit de se présenter aux élections pendant cinq ans.