PAKISTAN : L'EX PM IMRAN KHAN CONDAMNÉ À TROIS ANS DE PRISON ET ARRÊTÉ

Paris / La Gazette
La police a arrêté l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan à Lahore, dans l'est du pays, après qu'un tribunal l'a condamné à trois ans de prison pour avoir vendu illégalement des cadeaux de l'État.
Le joueur de cricket de 70 ans devenu homme politique était accusé d'avoir abusé de son poste de Premier ministre de 2018 à 2022 pour acheter et vendre des cadeaux en possession de l'État, reçus lors de visites à l'étranger et d'une valeur de plus de 140 millions de roupies pakistanaises (497 500 dollars).
« Sa malhonnêteté a été établie au-delà de tout doute », a estimé le juge Humayun Dilawar. « Il a été reconnu coupable de pratiques corrompues en cachant volontairement et intentionnellement les bénéfices qu'il a tirés du Trésor public ».
Le verdict prévoit une amende de 100 000 roupies (355 dollars) qui, si elle n'est pas payée, peut être assortie d'une peine de six mois d'emprisonnement supplémentaires.
L'avocat de M. Khan, Intezar Panjotha, a déclaré que la police avait arrêté M. Khan à son domicile de Lahore. Les médias pakistanais ont décrit la police encerclant son domicile après la publication du verdict.
« Nous allons déposer une requête contre cette décision auprès de la Haute Cour », a ajouté M. Panjotha.
Dans une vidéo enregistrée avant son arrestation et publiée sur la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter, M. Khan a appelé ses partisans à descendre dans la rue pour protester.
« Je n'ai qu'une seule demande, un seul appel à vous adresser. Vous ne devez pas rester tranquillement chez vous. Le combat que je mène n'est pas pour moi, c'est pour ma nation, pour vous. Pour l'avenir de vos enfants », a-t-il appelé.
« Si vous ne défendez pas vos droits, vous vivrez une vie d'esclaves et les esclaves n'ont pas de vie », a clamé M. Khan.
Dans son message, M. Khan a fait référence au « plan de Londres », un terme qu'il utilise pour désigner un complot présumé entre l'actuel chef de l'armée, le général Asim Munir, et l'ancienPremier ministre à trois reprises, Nawaz Sharif, qui se trouve à Londres depuis 2019 en auto-exil, afin de l'évincer de la vie politique. Il n'a pas encore fourni de preuves de l'existence de ce complot.