LE GOUVERNEMENT PAKISTANAIS INTERDIT A L'EX-PM IMRAN KHAN ET À SES COLLABORATEURS DE QUITTER LE PAYS

Paris / La Gazette
L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, son épouse et des centaines de collaborateurs politiques ont été interdits de voyager à l'étranger par le gouvernement dans le cadre d'une impasse avec la puissante armée du pays, ont déclaré des responsables vendredi.
L'Agence fédérale d'investigation (FIA), responsable de l'immigration et des frontières, a placé le nom de M. Khan sur la liste des personnes interdites de vol, ont confirmé au moins deux responsables à la Deutsche Presse-Agentur (dpa).
L'épouse de M. Khan, Bushra Bibi, et plus de 500 dirigeants et membres de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf, ont également été ajoutés à la liste.
Cette décision intervient alors que les difficultés juridiques s'accumulent pour M. Khan, quelques semaines après que ses partisans ont pris d'assaut des installations militaires clés, notamment le quartier général de l'armée, pour protester contre son arrestation le 9 mai.
Près de 100 anciens législateurs du parti ont pris leurs distances avec M. Khan depuis lors. Plus de 7 000 de ses partisans ont été arrêtés dans le cadre d'une campagne de répression.
Le gouvernement a déclaré que les personnes ayant attaqué l'installation militaire seraient jugées sommairement par les tribunaux militaires controversés du pays, une décision critiquée par les groupes de défense des droits nationaux et internationaux.
Entre 2018 et 2022, le gouvernement de M. Khan a également interdit à plusieurs dirigeants de l'opposition de prendre l'avion pour l'étranger.
Plusieurs ministres du gouvernement ont déclaré qu'une proposition était à l'étude pour interdire le parti de M. Khan, une mesure susceptible d'aggraver le chaos politique dans un pays confronté à une défaillance économique imminente et à la menace d'une résurgence du terrorisme.