LE DANEMARK INVITE LE PROPRIÉTAIRE DE NORD STREAM À RÉCUPÉRER UN OBJET MYSTÉRIEUX
Paris / La Gazette
Le Danemark a invité l'opérateur du gazoduc Nord Stream 2, contrôlé par la Russie, à l'aider à récupérer un objet mystérieux qui a été repéré près du gazoduc, six mois après le sabotage de certains tronçons.
Le président russe Vladimir Poutine, qui a révélé la découverte de l'objet au début du mois, a annoncé que les experts pensaient qu'il pourrait s'agir d'une antenne de signal permettant d'activer un engin explosif sur cette partie du gazoduc.
Les autorités allemandes, suédoises et danoises enquêtent sur les explosions sous-marines qui ont provoqué quatre fuites sur les deux gazoducs Nord Stream en mer Baltique en septembre, sept mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
L'agence danoise de l'énergie a publié jeudi en fin de journée une photo de l'objet cylindrique près du gazoduc Nord Stream 2 au fond de la mer.
L'agence a insisté qu'il était « possible » que l'objet soit une bouée fumigène maritime de 40 centimètres de haut et de 10 cm de large, et qu'il « ne posait pas de risque immédiat pour la sécurité ».
« Les autorités danoises ont décidé de récupérer l'objet avec l'aide de la Défense danoise, afin d'obtenir davantage de précisions sur l'objet », a détaillé l'agence dans un communiqué.
L'agence a ajouté qu'elle attendait toujours une réponse du propriétaire de l'oléoduc avant de commencer l'opération de récupération.
Le géant russe de l'énergie Gazprom détient une participation majoritaire dans les deux oléoducs, le reste étant détenu par des sociétés allemandes, néerlandaises et françaises.
Les procureurs allemands ont précisé au début du mois qu'en janvier, les enquêteurs avaient fouillé un navire soupçonné d'avoir transporté les explosifs utilisés dans les explosions.
La confirmation de ces perquisitions est intervenue après que le New York Times a rapporté que les autorités américaines avaient eu accès à de nouveaux renseignements indiquant qu'un « groupe pro-ukrainien » était responsable du sabotage.
Le gouvernement ukrainien a nié toute implication dans cette action, tandis que le Kremlin a rejeté le rapport du Times en le qualifiant de « diversion ».
