Économie : l'Azerbaïdjan parvient à maintenir la stabilité de sa dette, en s'appuyant sur ses ressources propres
Paris / Lagazetteaz
Le Fonds monétaire international (FMI) a précédemment déclaré que l'économie mondiale allait décliner de 4,4% jusqu'à la fin 2020, de 5,8% - dans les pays développés et de 3,3% - dans les pays en développement, à l'exclusion de la Chine, a fait savoir dans un communiqué Vusal Gasimli, directeur exécutif du Centre d'analyse des réformes économiques et de la communication de la République d'Azerbaïdjan.
« Jusqu’à la fin 2020, un déclin économique de près de 4% était prévu en Azerbaïdjan. Les pays qui sont des partenaires commerciaux de l'Azerbaïdjan devraient également connaître un déclin économique, en particulier de 4,1% en Russie et de 5% en Turquie et en Iran. Sur la base de ces indicateurs, il a été possible d'affirmer que la récession économique en Azerbaïdjan en 2020 serait plus modérée.
L'année dernière, le ratio de la dette publique totale par rapport au PIB en Azerbaïdjan est environ 4 fois moins élevé que dans le monde. Selon les enquêtes de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), 30% des pays à revenu moyen et 50% des pays à faible revenu devraient connaître une crise de la dette », selon M. Gasimli.
Il a noté que l'Azerbaïdjan avait réussi à maintenir la stabilité de sa dette dans la lutte contre les chocs extérieurs, en s'appuyant non pas sur des ressources extérieures, mais sur ses propres ressources.
« En 2020, un soutien financier supplémentaire de 2,3 milliards de manat (1,35 milliard de dollars) a été lancé pour équilibrer la baisse des recettes et la croissance des dépenses du budget de l'État.
Par ailleurs, la mise en œuvre d'une politique budgétaire contracyclique souple en 2020 avec une suspension temporaire de l'application de la règle budgétaire s'est avérée efficace pour lutter contre la crise. L'assouplissement de la politique monétaire dans un contexte d'augmentation de la demande de monnaie et de baisse du taux d'escompte a été associé à une politique d'expansion budgétaire. Ainsi, l'objectif principal de la politique budgétaire et monétaire était de maintenir un équilibre entre la stabilité macroéconomique et l'activité économique. Aux dépens des fonds d'une valeur de 3,5 milliards de manats (2,05 milliards de dollars) mobilisés pour lutter contre la pandémie de coronavirus, la récession économique a été atténuée, la stabilité macroéconomique a été maintenue, un soutien à l'emploi et une assistance aux entrepreneurs ont été fournis, des projets sociaux ont été développés, des prêts bancaires ont été restructurés et des garanties et des subventions ont été accordées », a-t-il souligné.
M. Gasimli a également fait remarquer que les réserves stratégiques de devises étrangères de l'Azerbaïdjan étaient restées pratiquement stables, et que le solde du compte courant était devenu proche de l'équilibre.
« Cependant, les pays développés devraient avoir un déficit du compte courant. En 2020, l'Azerbaïdjan fait également partie des quelques pays qui ont réussi à maintenir une monnaie nationale stable. Un rôle décisif dans la régulation du taux de manat (AZN) a été joué par les ventes aux enchères de devises étrangères organisées par le Fonds pétrolier d'État de l'Azerbaïdjan (SOFAZ) à la Banque centrale de l'Azerbaïdjan (CBA). L'analyse macroéconomique montre que l'économie azerbaïdjanaise résiste mieux aux crises et que le compte courant se maintient au détriment des prix du pétrole dans une fourchette de 40 à 45 dollars », a-t-il poursuivi.
