LES BÉNÉFICES DE BP CHUTENT SUR FOND DE BAISSE DES PRIX DE L'ÉNERGIE
Paris / La Gazette
Le géant britannique de l'énergie BP a annoncé mardi une baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre, les prix du pétrole et du gaz ayant reculé par rapport aux sommets atteints un an plus tôt à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le bénéfice après impôts a chuté à 1,8 milliard de dollars au cours des trois mois précédant la fin du mois de juin, contre 9,3 milliards de dollars au cours du deuxième trimestre de l'année dernière, a indiqué BP dans un communiqué, reflétant les fortes baisses enregistrées dans l'ensemble du secteur.
« Nos revenus financiers sont affectés par les fluctuations des prix du pétrole, du gaz et des produits raffinés », a ajouté la société.
Les prix de l'énergie ont grimpé en flèche il y a un an à la suite de l'invasion de l'Ukraine par le principal producteur, la Russie, ce qui a fait grimper l'inflation mondiale à son plus haut niveau depuis des décennies et a permis aux compagnies pétrolières et gazières de réaliser des bénéfices records.
La Russie a réduit ses livraisons de gaz à l'Europe, tandis que les marchés pétroliers ont également été secoués par des inquiétudes concernant l'offre.
Les prix du gaz et du pétrole ont depuis reculé, mais restent à des niveaux élevés.
Malgré l'effondrement des bénéfices, BP a annoncé qu'elle augmentait son dividende et qu'elle reversait 1,5 milliard de dollars à ses actionnaires en rachetant des actions.
« Cela reflète la confiance dans nos performances et dans les perspectives de flux de trésorerie », a estimé Bernard Looney, directeur général, dans son communiqué de presse.
Les prix du gaz naturel ont fortement baissé, les pays européens ayant trouvé de nouveaux fournisseurs, constitué des réserves et connu un hiver doux.
Les prix du pétrole ont également chuté, en partie à cause des craintes d'une baisse de la demande à mesure que l'économie mondiale ralentit, avec la reprise post-Covid en Chine, grand consommateur, qui trébuche.
Les bénéfices restent toutefois élevés, les entreprises pétrolières et gazières continuant à se concentrer sur le pompage des combustibles fossiles tout en s'orientant vers des énergies plus propres.
Le gouvernement britannique a annoncé lundi qu'il délivrerait des « centaines » de nouvelles licences d'exploitation pétrolière et gazière en mer du Nord afin de sécuriser les réserves d'énergie tout en continuant à viser des émissions nettes de carbone nulles d'ici à 2050.
