JP MORGAN SUPPRIME 1 000 EMPLOIS APRÈS SON ACQUISITION DE LA BANQUE AMÉRICAINE FIRST REPUBLIC
Paris / La Gazette
Le géant de Wall Street JP Morgan Chase supprime des emplois chez le prêteur américain en faillite First Republic Bank, après avoir racheté l'entreprise ce mois-ci.
Environ 1 000 postes, soit 15 % des effectifs de First Republic, seront supprimés.
JP Morgan a confirmé qu'elle supprimait des postes occupés par des employés de la banque basée à San Francisco, mais n'a pas chiffré le nombre d'emplois supprimés.
Les employés concernés recevront un salaire et des avantages pendant 60 jours, ainsi qu'une indemnité forfaitaire et d'autres avantages.
JP Morgan a également indiqué qu'elle les aidait à trouver de nouvelles fonctions au sein de l'entreprise ou à l'extérieur.
« Depuis notre acquisition de First Republic le 1er mai, nous avons été transparents avec leurs employés et avons tenu notre promesse de les informer de leur situation professionnelle dans les 30 jours », a déclaré un porte-parole de JP Morgan dans un communiqué, cité par la BBC.
« Nous reconnaissons qu'ils ont été soumis au stress et à l'incertitude depuis le mois de mars et nous espérons qu'aujourd'hui nous apporterons de la clarté et que nous pourrons tourner la page », a ajouté le porte-parole.
First Republic, qui était connue pour ses importantes activités de prêt immobilier et son portefeuille de clients fortunés, était le 14e prêteur des États-Unis à la fin de l'année dernière. Elle valait plus de 20 milliards de dollars au début du mois d'avril.
Cependant, elle a été mise sous pression après que l'effondrement de plusieurs prêteurs aux États-Unis, dont la Silicon Valley Bank (SVB), axée sur la technologie, a suscité des craintes quant à l'état du système bancaire.
Plus tard en avril, First Republic a annoncé avoir perdu environ 100 milliards de dollars de dépôts, les clients ayant décidé de retirer leurs fonds.
Au début du mois, JPMorgan a précisé qu'elle paierait 10,6 milliards de dollars pour racheter First Republic dans le cadre d'un accord négocié par les autorités de régulation.
La faillite de First Republic est la deuxième plus importante de l'histoire des États-Unis. Au début du mois, les 84 bureaux de la banque, répartis dans huit États, ont rouvert leurs portes en tant que succursales de la JP Morgan Chase Bank, après que les autorités de régulation en eurent pris le contrôle et l'eurent vendue à l'institution de Wall Street.
Entre-temps, les activités américaines de SVB ont été reprises par First Citizens, tandis que ses activités au Royaume-Uni ont été rachetées par le géant bancaire HSBC, dont le siège est à Londres.
