ELON MUSK RACHÈTE TWITTER POUR 44 MILLIARDS DE DOLLARS
Paris / La Gazette
L'achat du PDG de Tesla couronne une saga de six mois sur l'avenir du géant des médias sociaux.
Elon Musk a officiellement pris le contrôle de Twitter après avoir finalisé un accord de 44 milliards de dollars pour acheter le réseau de médias sociaux.
Dans l'une de ses premières décisions à la tête du géant des médias sociaux, M. Musk, l'homme le plus riche du monde, a licencié trois cadres supérieurs, dont le PDG Parag Agrawal, ont rapporté jeudi plusieurs médias basés aux États-Unis, citant des personnes au fait de la situation.
Le directeur financier Ned Segal et Vijaya Gadde, responsable des affaires juridiques, de la politique et de la confiance, ont également été licenciés, selon les rapports.
Sean Edgett, le directeur juridique de Twitter, a également été licencié, a rapporté le Washington Post, citant une source anonyme.
À la suite de ces informations, M. Musk a tweeté « l'oiseau est libre », en référence au logo en forme d'oiseau du réseau de médias sociaux.
M. Musk et Twitter n'ont pas encore confirmé les licenciements.
L'achat par le PDG de Tesla est le point culminant d'une saga de six mois au cours de laquelle Twitter a d'abord résisté à l'offre d'achat de M. Musk, puis a poursuivi le milliardaire en justice après qu'il eut signalé qu'il rejetterait l'accord en raison de préoccupations concernant des comptes de spam et de dénonciations de pratiques laxistes en matière de cybersécurité.
L'intérêt de Musk pour la plateforme est devenu un paratonnerre pour le débat sur la liberté d'expression à l'ère numérique. Les critiques ont exprimé leur inquiétude quant au fait que le règne de M. Musk pourrait être synonyme de discours haineux et de désinformation, tandis que de nombreux conservateurs ont salué le rachat de la plateforme comme un correctif à la censure de Big Tech des opinions politiquement incorrectes.
M. Musk, qui se décrit comme un « absolutiste de la liberté d'expression », a critiqué les politiques de modération de Twitter et s'est opposé à la censure qui va au-delà des exigences de la loi. En mai, M. Musk a déclaré qu'il rétablirait le compte Twitter de l'ancien président américain Donald Trump, qui avait été supprimé pour avoir prétendument incité à la violence à la suite des émeutes du 6 janvier au Capitole.
M. Musk a également exprimé son malaise face à la dépendance de la plateforme à l'égard de la publicité et on s'attend à ce qu'il supervise d'importantes suppressions d'emplois au sein de l'entreprise, bien qu'il ait démenti un rapport du Washington Post suggérant qu'il envisage de supprimer 75 % des effectifs.
Dans un long message posté sur Twitter avant la date limite d'achat vendredi, Musk, qui avait auparavant changé sa bio Twitter en « Chief Twit », a nié toute intention de transformer la plateforme en un « paysage d'enfer ».
« La raison pour laquelle j'ai acquis Twitter est qu'il est important pour l'avenir de la civilisation d'avoir une place publique numérique commune, où un large éventail de croyances peut être débattu de manière saine, sans recourir à la violence », a-t-il lancé.
M. Musk, qui se présente comme un modéré, s'exprime régulièrement sur la politique et s'est attiré des critiques avec des propositions peu orthodoxes pour gérer les points chauds géopolitiques allant de Taïwan à l'Ukraine.
Au début de l'année, le milliardaire a annoncé qu'il voterait républicain aux prochaines élections, les démocrates étant devenus le « parti de la division et de la haine », mais il a ensuite déclaré qu'il soutenait les candidats modérés des deux partis.
(Avec Agences)
