HONGRIE : IL N'Y A PAS D'URGENCE À APPROUVER L'ADHÉSION DE LA SUÈDE À L'OTAN

Paris / La Gazette
Le Parlement hongrois n'est pas pressé d'approuver la demande d'adhésion de la Suède à l'OTAN, a déclaré lundi le Premier ministre Victor Orban.
M. Orban a signalé un nouveau retard dans un processus qui est bloqué au Parlement depuis l'année dernière. La demande d'adhésion de la Suède est suspendue à l'approbation de la Hongrie et de la Turquie.
La Hongrie est membre de l'OTAN et s'oppose à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais M. Orban, au pouvoir depuis 2010, a cultivé des relations étroites avec la Russie et s'est abstenu de critiquer le président Vladimir Poutine. La Hongrie a refusé d'envoyer des armes à l'Ukraine.
M. Orban a déclaré que la Hongrie n'était pas pressée d'approuver la candidature de la Suède à l'OTAN et que la sécurité de la Suède n'était pas menacée. Budapest a invoqué des allégations injustifiées de politiciens suédois selon lesquelles elle aurait érodé les droits démocratiques.
"Je me demande s'il y a quelque chose d'urgent qui nous obligerait à ratifier la candidature de la Suède à l'OTAN. Je ne vois pas de telles circonstances", a estimé M. Orban.
La semaine dernière, le président du parlement, Laszlo Kover, a indiqué à la télévision locale que la Hongrie n'était pas sûre de devoir approuver la candidature de la Suède à l'adhésion à l'OTAN.
La Turquie et la Hongrie doivent encore ratifier la candidature de la Suède, et les deux pays ont laissé entendre qu'ils coordonnaient étroitement leur position sur la question.
Le parlement hongrois se réunira à nouveau dans le courant du mois, mais on ne sait pas encore si un débat et un vote sur la ratification suédoise seront à l'ordre du jour.
La Finlande et la Suède ont demandé à adhérer à l'OTAN peu après que la Russie a lancé sa guerre contre l'Ukraine en février 2022. Bien que la Turquie ait approuvé l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, elle attend que la Suède respecte ses engagements de ne pas fournir d'abri aux "terroristes" et à ceux qui les soutiennent et de ne pas donner son aval à leurs actions. À la suite de la décision de la Turquie, M. Szijjarto a précisé que la ratification par son pays de la candidature de la Suède à l'OTAN n'était plus qu'une "question technique".