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L'IA EST SUSCEPTIBLE D'AUGMENTER LES EMPLOIS PLUTÔT QUE DE LES DÉTRUIRE, PRÉVOIT UNE ÉTUDE DE L'ONU

24 Août 2023 08:36 (UTC+01:00)
L'IA EST SUSCEPTIBLE D'AUGMENTER LES EMPLOIS PLUTÔT QUE DE LES DÉTRUIRE, PRÉVOIT UNE ÉTUDE DE L'ONU
L'IA EST SUSCEPTIBLE D'AUGMENTER LES EMPLOIS PLUTÔT QUE DE LES DÉTRUIRE, PRÉVOIT UNE ÉTUDE DE L'ONU

Paris / La Gazette

Selon une étude des Nations Unies, l'intelligence artificielle est plus susceptible d'augmenter les emplois que de les détruire, alors que l'impact potentiel de cette technologie suscite de plus en plus d'inquiétude.

Le lancement, en novembre, de la plateforme d'IA générative ChatGPT, capable d'exécuter des tâches complexes sur commande, a été considéré comme un événement technologique majeur annonçant une transformation potentiellement spectaculaire du monde du travail.

Mais une nouvelle étude de l'Organisation internationale du travail (OIT) des Nations Unies, qui examine l'effet potentiel de cette plateforme et d'autres sur la quantité et la qualité des emplois, suggère que la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l'automatisation.

La plupart sont « plus susceptibles d'être complétés que remplacés par la dernière vague d'IA générative, telle que ChatGPT », a déclaré l'OIT.

« Par conséquent, le plus grand impact de cette technologie ne sera probablement pas la destruction d'emplois mais plutôt les changements potentiels de la qualité des emplois, notamment l'intensité du travail et l'autonomie. »

L'étude a également souligné que les effets de la technologie varieraient considérablement selon les professions et les régions, tout en précisant que les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de voir leur emploi affecté.

L'étude a révélé que le travail de bureau était la catégorie d'emplois la plus exposée aux technologies, près d'un quart des tâches étant considérées comme très exposées et plus de la moitié des tâches comme moyennement exposées.

Dans d'autres groupes professionnels, y compris les cadres et les techniciens, seule une petite partie des tâches est considérée comme très exposée, tandis qu'environ un quart d'entre elles ont un niveau d'exposition moyen, indique l'OIT.

L'analyse indique par ailleurs que les pays à hauts revenus subiraient les effets les plus importants de l'automatisation en raison de la part importante des emplois de bureau et des emplois paraprofessionnels dans la répartition des emplois dans ces pays.

Elle a révélé que 5,5 pour cent de l'emploi total dans les pays à hauts revenus était potentiellement exposé aux effets d'automatisation de l'IA générative, alors que seulement 0,4 pour cent de l'emploi dans les pays à faibles revenus l'était.

Parallèlement, l'étude a révélé que la part de l'emploi potentiellement affectée par l'automatisation était plus de deux fois plus élevée pour les femmes que pour les hommes, en raison de la surreprésentation des femmes dans les emplois de bureau, en particulier dans les pays à revenu élevé et intermédiaire.

Si le rapport fait apparaître des différences significatives entre les pays riches et les pays pauvres en ce qui concerne l'impact potentiel sur les pertes d'emplois générées par l'IA, il constate que le potentiel d'augmentation est pratiquement le même dans tous les pays.

Cela suggère qu'« avec les bonnes politiques en place, cette nouvelle vague de transformation technologique pourrait offrir des avantages importants aux pays en développement », a prévu l'OIT.

L'OIT avertit cependant que si l'augmentation peut indiquer des développements positifs, comme l'automatisation des tâches routinières pour libérer du temps pour un travail plus intéressant, « elle peut aussi être mise en œuvre d'une manière qui limite l'action des travailleurs ou accélère l'intensité du travail ».

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