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LIMITATION DES ÉNERGIES FOSSILES : EUROPE, FRANCE, AZERBAÏDJAN

19 Novembre 2021 08:04 (UTC+01:00)
LIMITATION DES ÉNERGIES FOSSILES : EUROPE, FRANCE, AZERBAÏDJAN
LIMITATION DES ÉNERGIES FOSSILES : EUROPE, FRANCE, AZERBAÏDJAN

Paris / La Gazette

La France veut tourner la page des énergies fossiles

La France va rejoindre l'accord mettant fin au financement public à l'étranger de certains projets d'énergies fossiles dès la fin 2022, a annoncé vendredi le gouvernement au dernier jour de la conférence de l'Onu sur le climat (COP26) réunie à Glasgow, en Ecosse.

Pour la France, cette déclaration concerne à la fois l'aide publique au développement bilatérale et les financements à l'export pour les projets d'énergies fossiles ne disposant pas de dispositifs d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, a précisé le gouvernement dans un communiqué.

« La lutte contre le dérèglement climatique implique de tourner la page des énergies fossiles », a commenté dans un tweet la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.

La France s'est engagée depuis 2017, et la loi interdisant l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures sur son territoire, dans une démarche visant à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, mises en cause pour émettre massivement des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.

En 2020, le gouvernement a décidé de mettre fin à tout soutien public aux projets de recherche et d'exploitation pour le charbon et les hydrocarbures non conventionnels.

Il a également défini une trajectoire d'arrêt des financements exports pour les projets de recherche et d'exploitation, en 2025 concernant les projets pétroliers et en 2035 pour les projets gaziers.

Selon un projet de déclaration finale de la COP26 dévoilé vendredi, les quelque 200 pays présents à la conférence vont s'engager à accélérer la sortie du charbon sans système de capture et la fin des subventions jugées « inefficaces » aux énergies fossiles.

L'Europe ne financera plus de projets impliquant des énergies fossiles

La Commission européenne ne devrait pas allouer à l'avenir d'aides d'État aux projets impliquant des combustibles fossiles, ce afin de rendre les règles antitrust de l'UE plus écologiques.

La Commission, qui supervise la politique antitrust dans les 27 pays de l'Union européenne, examine les subventions accordées par les gouvernements des pays membres de l'Union européenne pour s'assurer qu'elles ne contreviennent pas aux règles de concurrence.

Une révision en cours des règles de l'UE en matière d'aides d'État vise également à les aligner sur les politiques de l'Union en matière de changement climatique. Les nouvelles règles favoriseraient « l'abandon progressif des combustibles fossiles », explique la Commission dans une communication publiée jeudi.

« Le soutien apporté par l'Etat à des projets impliquant des combustibles fossiles, notamment les plus polluants comme le pétrole, le charbon et le lignite, aura peu de chances d'être jugé compatible avec les règles relatives aux aides d'État », dit-elle.

L'élimination progressive du charbon et du lignite, un type de charbon très polluant, est jugée cruciale pour que l'UE atteigne ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les États membres qui souhaitent obtenir l'autorisation de l'UE pour accorder des aides d'État à des projets impliquant des combustibles fossiles devront expliquer comment ils s'assureront que ces investissements respectent les objectifs climatiques de l'UE, a déclaré la Commission.

Les pays de l'UE sont divisés sur le rôle que doit jouer le gaz dans leur transition vers des émissions nettes nulles.

Le gaz, un combustible fossile, produit des émissions de CO2 lorsqu'il est brûlé dans des centrales électriques.

Certains pays d'Europe de l'Est, dépendants du charbon, voient dans le gaz une « passerelle » qui les aiderait à abandonner l'électricité produite à partir du charbon pour se tourner vers les énergies renouvelables.

L'Azebaïdjan à la pointe de la réduction des émissions à effet de serre

L'Azerbaïdjan a annoncé son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2050 et de créer une zone à zéro émission dans les territoires libérés.

Dans son discours prononcé le 10 novembre 2021 à la COP 26, le vice-ministre de l'Écologie et des Ressources naturelles
de la République d'Azerbaïdjan, Rauf Hajiyev, a rappelé que l'Azerbaïdjan était activement impliqué dans des activités contre
changement climatique. "Bien que nous soyons un pays pétrolier et gazier, l'Azerbaïdjan s'est fixé pour objectif d'augmenter la part de sources d'énergie renouvelables dans la production d'électricité à 30 % d'ici 2030." a précisé M. Hajiyef, qui poursuit : "

"Dans le NDC, (Feuille de route que s'engage à suivre chaque pays ou organisation régionale pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre - NDLR) nous avions pris l'engagement ambitieux de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 35 % jusqu'en 2030. Cependant, l'occupation, dans le passé de 20% du territoire de notre pays par l'Arménie au cours des 30 dernières années, les problèmes liés à l'exode d'un million de réfugiés et de personnes déplacées, la destruction de la flore, de la faune, et des ressources naturelles des territoires occupés ont gravement entravé la mise en œuvre des objectifs visant à atténuer l'impact du changement climatique.

A l'heure où le monde lutte contre les conséquences du changement climatique, unit ses efforts pour réduire
émissions de gaz à effet de serre, et appelle à la protection du couvert forestier de la planète, l''occupation de notre pays
a détruit un écosystème unique sur 20 % du territoire azerbaïdjanais au cours des dernières trois decennies.
Nous avons ainsi découvert, dans les territoires libérés, que des dizaines de milliers d'hectares de nos forêts avaient été abattus et incendiés par le régime d'occupation.

Aujourd'hui, nous regardons vers l'avenir. Un certain nombre de décisions importantes ont été prises pour faire revivre ces
territoires.

La restauration de ces zones comprend la création d'une zone d'énergie verte, l'introduction de l'agriculture verte, des villes et villages intelligents, et enfin la réhabilitation de vastes zones de forêts. Ces mesures permettront de collaborer efficacement à la lutte contre l'impact du changement climatique, tant au niveau régional que mondial.

Nous sommes heureux d'annoncer aujourd'hui les nouveaux objectifs du pays visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2050 et de créer une zone zéro émission dans les territoires libérés.

Bien entendu, ces objectifs ne peuvent être atteints qu'en donnant accès aux technologies modernes et au soutien
des mécanismes pertinents de la CCNUCC, ainsi que des institutions financières internationales."

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