LA CHINE SOIGNE SA POSITION AU SEIN DE L’OCS

Paris / La Gazette
À l'heure où la Russie est en perte de vitesse dans la région, les cinq États que sont le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, représentent un marché de plusieurs millions de consommateurs, sans compter qu'ils disposent de ressources énergétiques importantes en gaz ou en pétrole.
Lors de son déplacement, son cinquième au Kazakhstan, le dirigeant chinois assista à la 24e réunion du Conseil des chefs d'Etat de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), organisée à Astana. À l'issue du sommet d'Astana, la Chine occupera la présidence tournante de l'OCS pour la période 2024-2025.
Les pays d'Asie Centrale se trouvent au cœur du projet des « nouvelles routes de la soie » ; un gigantesque projet d'infrastructures routières, ferroviaires et portuaires entrepris par la Chine. Plus tôt ce mois-ci, Xi Xinping et ses homologues kirghize et ouzbek, Sadyr Japarov et Chavkat Mirzioïev, ont salué par visioconférence la signature d'un accord intergouvernemental à Pékin sur la ligne ferroviaire Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan.
Cette ligne ferroviaire n'est que l'une des facettes de la coopération dynamique de la Chine avec les membres de l'OCS, à savoir le Kazakhstan, l'Inde, la Chine, le Kirghizistan, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et, depuis l'an dernier, l'Iran. Ils représentent au total la moitié de la population mondiale. Cette année, le Bélarus devrait aussi devenir membre, une décision annoncée lors du sommet de l'OCS de 2023, organisé virtuellement par l'Inde.
Pékin a récemment intensifié ses efforts diplomatiques en Asie centrale, le président chinois appelant à un approfondissement des liens économiques lors d'un sommet organisé par la Chine en mai dernier, auquel ont participé les dirigeants de plusieurs pays de la région.
Fondé en 2001 par la Chine, l'OCS participe à la stratégie diplomatique chinoise qui cherche à donner la priorité depuis le début des années 1990 à la mise en place de « partenariats stratégiques » avec tous les pays qui comptent et au premier chef ceux qui pourraient faire contrepoids à la puissance américaine.