LE PRÉSIDENT SYRIEN ASSAD S'EST RÉFUGIÉ À MOSCOU APRÈS SON ÉVICTION ET S'EST VU ACCORDER L'ASILE PAR LA RUSSIE
Paris / La Gazette
Le président syrien Bachar Al Assad s'est réfugié à Moscou après son éviction et a reçu l'asile de son allié russe après qu'une rapide offensive anti-régime se soit emparée de Damas, mettant fin à cinq décennies de règne de sa famille, ont rapporté les médias russes dimanche.
Des milliers de Syriens se sont déversés dans des rues où résonnaient des coups de feu de célébration et ont brandi le drapeau révolutionnaire dans des scènes qui rappelaient les premiers jours du soulèvement du printemps arabe, avant qu'une répression brutale et la montée d'une insurrection ne plongent le pays dans une guerre civile qui dure depuis près de 14 ans.
Les événements qui se sont déroulés rapidement ont soulevé des questions sur l'avenir du pays et de la région
L'arrivée de M. Assad et de sa famille à Moscou a été annoncée par les agences russes TASS et RIA, citant une source non identifiée au Kremlin.
Un porte-parole du Kremlin n'a pas immédiatement répondu aux questions. RIA a également rapporté que les insurgés syriens avaient garanti la sécurité des bases militaires et des postes diplomatiques russes en Syrie.
Auparavant, la Russie avait affirmé que M. Assad avait quitté la Syrie après des négociations avec des groupes d'opposition et qu'il avait donné l'ordre de transférer le pouvoir de manière pacifique.
Le chef de la plus grande faction anti-régime de Syrie, Abu Mohammed al-Golani du Hayat Tahrir al-Sham (HTS), semble prêt à tracer l'avenir du pays.
Lors de sa première apparition publique depuis l'entrée des combattants dans la banlieue de Damas samedi, M. al-Golani s'est rendu à la mosquée des Omeyyades et a qualifié la chute du régime Assad de "victoire pour la nation islamique".
Les forces anti-régime sont confrontées à la tâche ardue d'apaiser les divisions amères dans un pays ravagé par la guerre et divisé en factions armées.
Le commandant anti-régime Anas Salkhadi est apparu à la télévision d'État et a cherché à rassurer les minorités religieuses et ethniques en déclarant : "La Syrie est pour tout le monde, sans exception. La Syrie est pour les Druzes, les Sunnites, les Alaouites et toutes les sectes."
"Nous ne traiterons pas les gens comme l'a fait la famille Assad", a-t-il ajouté.
