LES DIRIGEANTS DES PAYS DE L'OTAN SE RÉUNISSENT POUR UN SOMMET IMPORTANT DONT L'ORDRE DU JOUR EST CRUCIAL
Paris / La Gazette
Alors que l'invasion russe de l'Ukraine se poursuit sans qu'aucune fin ne soit en vue, les dirigeants de l'OTAN se réunissent pour leur sommet annuel cette semaine à Vilnius, capitale de la Lituanie, avec des questions cruciales à l'ordre du jour.
Le conflit ukrainien a revigoré l'OTAN, les pays membres fournissant du matériel militaire pour aider l'Ukraine dans sa contre-offensive. Toutefois, il n'y a toujours pas d'action concrète en vue de l'adhésion souhaitée de l'Ukraine à l'alliance.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky à Istanbul le 7 juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé son soutien aux aspirations d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.
" L'Ukraine mérite sans aucun doute d'adhérer à l'OTAN ", a clamé M. Erdogan, qui a souligné la volonté de la Turquie de rétablir la paix le plus rapidement possible, en offrant son soutien total à l'Ukraine. M. Zelensky, pour sa part, a exprimé sa gratitude pour le soutien indéfectible de la Turquie à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de l'Ukraine.
Alors que certains pays, comme les États-Unis et l'Allemagne, insistent pour que l'accent soit mis sur la fourniture d'armes et de munitions afin d'aider l'Ukraine à remporter le conflit actuel, plutôt que de prendre la mesure plus provocante d'une invitation formelle à rejoindre l'OTAN, d'autres pays, en particulier l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, préfèrent des garanties plus fermes d'une future adhésion à l'OTAN.
Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden, a qualifié le sommet de " moment important sur la voie de l'adhésion " de l'Ukraine, soulignant la nécessité de discuter des réformes nécessaires pour répondre aux normes de l'OTAN.
Entre-temps, le sommet devrait également se pencher sur la question de l'adhésion potentielle de la Suède à l'OTAN. La Turquie a été le principal opposant, exprimant ses inquiétudes quant à l'indulgence de la Suède à l'égard des groupes terroristes et appelant à une action plus concrète dans la lutte contre ces derniers.
La Suède a posé sa candidature à l'adhésion à l'OTAN l'année dernière, dans un contexte d'inquiétude face à l'invasion de l'Ukraine et à l'escalade des tensions en Europe. Dans un premier temps, la Suède et la Finlande ont cherché à rejoindre l'alliance ensemble, mais les objections de la Turquie à la candidature de la Suède ont incité la Finlande à procéder de manière indépendante, obtenant ainsi son adhésion à l'OTAN en avril.
Bien que la Suède ait modifié sa législation antiterroriste depuis sa demande d'adhésion, la Turquie affirme que les partisans du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) peuvent toujours organiser librement des manifestations, recruter et se procurer des ressources financières dans le pays.
