L'ALLEMAGNE ÉCARTE UNE GRÈVE DES TRAINS DE 50 HEURES
Paris / La Gazette
L'Allemagne a évité une grève des trains de 50 heures, le syndicat des transports EVG ayant annulé samedi l'action industrielle après avoir conclu un accord salarial avec l'opérateur ferroviaire Deutsche Bahn.
Des retards et des perturbations sont toutefois à prévoir dans les prochains jours sur l'ensemble du réseau ferroviaire, a déclaré la Deutsche Bahn, qui doit procéder à des changements massifs en raison de la grève prévue.
Le débrayage devait commencer à 22 heures dimanche et se terminer dans la nuit de mardi à mercredi à minuit.
Un accord a finalement été trouvé devant un tribunal de Francfort, auquel la Deutsche Bahn avait fait appel en urgence.
Selon EVG, l'opérateur ferroviaire « a déclaré sans équivoque au tribunal qu'il répondrait à nos demandes en matière de salaire minimum ».
« Sur les conseils du tribunal, l'employeur et nous sommes parvenus à un accord », a ajouté le porte-parole de l'EVG.
L'EVG représente 230 000 travailleurs dans une cinquantaine d'entreprises de transport, dont la Deutsche Bahn.
Le syndicat réclame une augmentation de salaire de 12 % sur un an pour les travailleurs qu'il représente, avec une augmentation minimale de 650 euros (712 dollars) par mois.
La Deutsche Bahn a précisé qu'elle avait proposé une augmentation de 10 % ainsi qu'une prime de compensation de l'inflation. Mais les négociations ont achoppé sur la question des travailleurs les moins bien payés.
Au cours des derniers mois, des travailleurs de différents secteurs, dont les soins de santé, la garde d'enfants et les transports, se sont mis en grève pour réclamer de meilleures conditions.
Ces conflits sociaux surviennent alors que les consommateurs sont confrontés à de fortes hausses de prix, le coût de l'énergie et des denrées alimentaires ayant grimpé en flèche.
L'inflation a légèrement diminué en Allemagne au cours des derniers mois, mais elle est restée très élevée en avril, à 7,2 %.
Le système ferroviaire a été en grande partie paralysé lors d'un important débrayage à la fin du mois de mars, mené par l'EVG et le syndicat Verdi.
Une autre grève plus courte a suivi à la mi-avril, entraînant des perturbations similaires du trafic ferroviaire.
