CHARLES III APPELLE AU RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE LA FRANCE ET LE ROYAUME-UNI ET À LA MISE EN PLACE D'UN PARTENARIAT SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

Paris / La Gazette
Le roi Charles III de Grande-Bretagne s'est engagé à faire tout ce qui est en son pouvoir durant son règne pour renforcer les relations entre la France et le Royaume-Uni, suggérant que les deux pays s'associent pour lutter contre la crise climatique.
"Pendant le temps qui m'est accordé en tant que roi, je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour renforcer la relation indispensable entre le Royaume-Uni et la France", a-t-il déclaré au Sénat français lors d'une allocution prononcée au deuxième jour d'une visite de trois jours, jeudi.
Le monarque britannique a également suggéré que Paris et Londres s'associent pour faire face aux urgences en matière de climat et de biodiversité, avec une nouvelle version du pacte de l'Entente cordiale de 1904, qui a scellé l'amitié entre les deux nations.
"J'aimerais proposer qu'elle devienne également une 'Entente pour la durabilité' afin de répondre plus efficacement à l'urgence mondiale en matière de climat et de biodiversité", a indiqué M. Charles aux législateurs de la chambre haute du Parlement français.
Lors d'un somptueux banquet d'État organisé au château de Versailles mercredi soir, M. Charles a lancé un appel similaire à la France et au Royaume-Uni pour qu'ils revigorent leurs relations, dans des propos repris par le président français Emmanuel Macron.
Il "nous incombe à tous de revigorer notre amitié pour qu'elle soit à la hauteur des défis de ce XXIe siècle", a estimé M. Charles dans un toast.
Emmanuel Macron a ajouté : "Malgré le Brexit, (...), Votre Majesté, je sais que nous continuerons d'écrire ensemble une part de l'avenir de notre continent, de relever les défis et"
"Nos relations n'ont, bien sûr, pas toujours été tout à fait simples", s'est souvenu M. Charles dans un discours prononcé à la fois en anglais et en français accentué mais clairement parlé, qui a impressionné ses hôtes.
Il a toutefois présenté une vision optimiste de l'Entente Cordiale, qu'il a qualifiée d'"alliance durable".
Plus tard dans la journée de jeudi, le monarque britannique se rendra à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris, où se trouve le stade national français utilisé pour la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques de l'année prochaine, et où il devrait rencontrer des habitants et des vedettes du sport.
Sur l'île de la Cité, au bord de la Seine, Charle III, visitera un marché aux fleurs portant le nom de sa défunte mère, la reine Élisabeth II.
De là, il verra les travaux de rénovation et de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, toute proche, qui a été partiellement détruite par un incendie en 2019.
Cette visite, qui avait été reportée au mois de mars en raison des manifestations de masse contre la réforme des retraites en France, vise également à mettre en valeur la stature d'homme d'État de Charles III, un peu plus d'un an après le décès de sa mère, la reine Élisabeth II.
L'itinéraire initial à Paris et dans la ville de Bordeaux, dans le sud-ouest du pays, n'a pratiquement pas été modifié et est truffé de cérémonies et d'apparats dans un pays qui a aboli sa monarchie lors de la révolution de 1789 et qui a exécuté son roi.