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L'AÏD AL-FITR, LA FÊTE DU RAMADAN, CÉLÉBRÉE PAR LES MUSULMANS DANS LE MONDE ENTIER

22 Avril 2023 12:05 (UTC+01:00)
L'AÏD AL-FITR, LA FÊTE DU RAMADAN, CÉLÉBRÉE PAR LES MUSULMANS DANS LE MONDE ENTIER
L'AÏD AL-FITR, LA FÊTE DU RAMADAN, CÉLÉBRÉE PAR LES MUSULMANS DANS LE MONDE ENTIER

Paris / La Gazette

La fête du Ramadan, également connue sous le nom d'Aïd al-Fitr, a marqué vendredi le début d'une journée de prières et de joie pour les musulmans du monde entier. La célébration a été entachée par une tragédie au Soudan, où un conflit a éclaté, tandis qu'ailleurs, elle s'est déroulée dans l'espoir d'un avenir meilleur.

Après le mois de jeûne du Ramadan, les musulmans célèbrent l'Aïd al-Fitr par des festins et des visites familiales. Le début de la fête est traditionnellement basé sur l'observation de la nouvelle lune, qui varie en fonction de la situation géographique.

Dans la capitale du Soudan, Khartoum, des coups de feu assourdissants ont marqué les premières heures de la fête. Le conflit meurtrier qui a éclaté la semaine dernière dans ce vaste pays africain a contraint de nombreuses personnes à se réfugier à l'intérieur à l'approche de la fête, alors même que l'eau et les denrées alimentaires destinées aux civils viennent à manquer.

À Jérusalem-Est, des milliers de fidèles se sont rassemblés dans le troisième lieu saint de l'islam, le complexe de la mosquée Al-Aqsa, que les autorités israéliennes ont attaqué le mois dernier. Le complexe abrite également le site le plus sacré du judaïsme.

Les rues des capitales arabes de Damas, Bagdad et Beyrouth étaient bondées de fidèles se rendant dans les mosquées et les cimetières. De nombreux musulmans se rendent sur les tombes de leurs proches après la prière matinale du premier jour de l'Aïd al-Fitr.

Les fêtes de l'islam suivent un calendrier lunaire. Mais certains pays s'appuient sur des calculs astronomiques plutôt que sur des observations physiques. Cela conduit fréquemment à des désaccords entre les autorités religieuses de différents pays - et parfois du même pays - sur la date du début de l'Aïd al-Fitr.

Cette année, l'Arabie saoudite et de nombreux autres pays arabes ont commencé les célébrations de l'Aïd le vendredi, tandis que l'Iran, le Pakistan et l'Indonésie, entre autres, ont fixé le premier jour de la fête au samedi.

Au Soudan, la fête a été éclipsée par une semaine de combats acharnés entre l'armée et ses forces paramilitaires rivales, qui se livrent à une lutte violente pour contrôler le pays. Les combats ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés.

Dans un message vidéo diffusé tôt vendredi, son premier discours depuis le début des combats, le général Abdel-Fattah Burhan, le plus haut gradé du Soudan, a souligné le ton sombre de la fête. « La ruine, la destruction et le bruit des balles n'ont laissé aucune place au bonheur que chacun mérite dans notre pays bien-aimé », a-t-il déploré.

La veille, l'armée soudanaise a exclu toute négociation avec la force paramilitaire rivale, connue sous le nom de Forces de soutien rapide, déclarant qu'elle n'accepterait que sa reddition, alors que les deux parties continuaient à se battre dans le centre de Khartoum et dans d'autres parties du pays, menaçant de faire échouer les tentatives internationales visant à négocier un cessez-le-feu durable.

Pourtant, dans d'autres parties de la région, le récent rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, deux adversaires jurés, a fait naître des espoirs de paix.

Au Yémen, le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran laisse entrevoir la possibilité de mettre fin à la guerre civile qui s'est transformée en conflit par procuration et a déchiré le pays depuis 2014.

Des responsables saoudiens et des rebelles houthis soutenus par l'Iran ont récemment entamé des pourparlers à Sanaa, la capitale du Yémen. Au cours des derniers jours du Ramadan, les belligérants ont échangé des centaines de prisonniers capturés pendant le conflit.

Toutefois, ce moment d'espoir a été gâché par une bousculade survenue mercredi dernier lors d'une manifestation caritative dans la capitale tenue par les rebelles, qui a fait au moins 78 morts et 77 blessés.

À l'occasion de cette fête du Ramadan, à Kaboul, en Afghanistan, les fidèles se sont également rassemblés sous le regard des talibans.

En Turquie et en Syrie, nombreux sont ceux qui pleurent encore leurs proches portés disparus lors des tremblements de terre dévastateurs de magnitude 7,7 et 7,6 qui ont sécoué les deux pays le 6 février dernier, faisant plus de 50 000 victimes.

Vendredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a célébré la prière de l'Aïd dans la grande mosquée Sainte-Sophie, une église byzantine du VIe siècle à Istanbul qui a été transformée en mosquée au XVe siècle.

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