Hikmet Hadjiyev : Le corridor de Zanguezour créera des opportunités économiques pour toute la région
Paris / Lagazetteaz
Le corridor de Zanguezour créera des opportunités économiques pour l'Azerbaïdjan et l'Arménie ainsi que pour l'ensemble de la région.
C'est ce qui ressort d'un article du Conseiller du Président azerbaïdjanais pour les affaires étrangères, Hikmet Hajiyev, publié ce vendredi par le quotidien Washington Times.
« Avec l'ouverture du corridor, l'isolement du Nakhitchevan prendra fin, et la capitale arménienne Erevan sera reliée par voie terrestre à Moscou et à d'autres capitales via l'Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan espère que, dans ce processus de transformation de la région, le Groupe de Minsk de l'OSCE ne restera pas dans le passé, mais fera partie de l'avenir. Fort de son expérience, le Groupe de Minsk de l'OSCE peut jouer un rôle important dans le renforcement de la confiance entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans les années à venir. Aujourd'hui, nous avons une chance de stabilité et, par conséquent, de prospérité mutuelle. Nous avons l'occasion d'apprendre à nous connaître, de grandir ensemble dans une plus grande sécurité et prospérité. En définitive, toutes ces mesures de confiance peuvent nous conduire à un traité de paix définitif entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Mais les tentatives de revanchisme, au lieu de la paix et de la coopération, peuvent se transformer en une nouvelle catastrophe et tragédie », écrit M. Hadjiyev.
L'article souligne qu'en juin, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait ce que beaucoup espèrent être le premier pas mutuel vers l'apaisement des tensions.
« L'Azerbaïdjan a remis 15 détenus arméniens capturés sur son territoire après la cessation des hostilités en novembre dernier. En réponse, l'Arménie a fourni des cartes des champs de mines qu'elle avait posées en Azerbaïdjan, ce qui facilitera les opérations de déminage visant à rendre les territoires à nouveau sûrs pour les civils. Nous devons nous appuyer sur cette percée diplomatique et transformer la confrontation en collaboration. Parce qu'il y a beaucoup de travail qui nous attend. Les cartes fournies, qui montrent en détail l'emplacement de 97 000 mines, en sont une indication claire. Mais ce n'est que dans une des régions libérées. Jusqu'à ce que d'autres cartes soient remises, le déminage se fera à l'aveuglette. Le Premier ministre Pachinyan a lui-même admis que les cartes fournies ne représentent qu'une petite partie de celles que possède l'Arménie. On ne sait toujours pas combien de centaines de milliers de mines ont été posées dans les territoires autrefois occupés », lit-on dans l'article.
Les deux pays viennent peut-être de s'engager sur la voie de l'instauration de la confiance, mais il est désormais possible d'aborder des questions plus litigieuses, telles que la délimitation et la démarcation de la frontière et la normalisation des relations, selon l'article.
« Mais des mesures graduelles de renforcement de la confiance conduiront à la coopération. Grâce à elles, notre objectif deviendra plus clair », indique l'article.
