LE PARLEMENT GÉORGIEN SON PROJET DE LOI SUR LES "AGENTS ÉTRANGERS"
Paris / La Gazette
Le parlement géorgien a adopté en première lecture un projet de loi controversé sur "l'influence étrangère", alors que des milliers de personnes se sont jointes à une troisième journée de manifestations antigouvernementales.
Le projet de loi, présenté pour la première fois au début de l'année 2023 et retiré en raison d'une forte opposition publique, exige que les médias et les groupes de la société civile s'enregistrent comme étant sous "influence étrangère" s'ils obtiennent plus de 20 % de leur financement de l'étranger.
Les critiques affirment que le projet de loi reflète une loi russe répressive sur les "agents étrangers" qui a été utilisée contre les médias indépendants et les groupes considérés comme étant en désaccord avec le Kremlin, et qu'il sapera les aspirations de Tbilissi à des liens plus étroits avec l'Union européenne et, en fin de compte, à l'adhésion.
Lors d'un vote boycotté par l'opposition au sein du parlement de 150 sièges, 83 politiciens du parti au pouvoir, Rêve géorgien, ont soutenu le projet de loi.
S'exprimant lors du rassemblement, Aleksandre Ellisashvili, député de l'opposition, a condamné les politiciens qui ont voté en faveur du projet de loi en les qualifiant de "traîtres" et a déclaré que le reste de la Géorgie leur montrerait que "c'est le peuple qui a le pouvoir, et non le gouvernement traître".
Le pays de la mer Noire faisait autrefois partie de l'Union soviétique, mais a obtenu son indépendance en 1991, lors de l'effondrement de l'URSS.
