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La lettre du chef de la diplomatie azerbaïdjanaise concernant les activités illicites de l'Arménie dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan, adréssée à Antonio Guterres, a été publiée comme document de l'ONU

18 Septembre 2020 17:00 (UTC+01:00)
La lettre du chef de la diplomatie azerbaïdjanaise concernant les activités illicites de l'Arménie dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan, adréssée à Antonio Guterres, a été publiée comme document de l'ONU
La lettre du chef de la diplomatie azerbaïdjanaise concernant les activités illicites de l'Arménie dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan, adréssée à Antonio Guterres, a été publiée comme document de l'ONU

Paris / Lagazetteaz

La lettre de Djeyhoun Baïramov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, adressée au Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le 31 août dernier sur la rhétorique agressive de l'Arménie et ses activités illégales menées dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan a été publiée et a été diffusée en tant que document de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies, a-t-on appris auprès du Ministère des Affaires étrangères de la République d’Azerbaïdjan.

Ce document se lit comme suit : « L’Arménie a mené, du 12 au 16 juillet 2020, une attaque armée contre la République d’Azerbaïdjan le long de la frontière entre les deux pays, au niveau de Tovouz. Dans ma lettre du 30 juillet, je vous informais en détail de la cause, du déroulement et des conséquences de cet acte d’agression téméraire commis par l’Arménie contre l’Azerbaïdjan.

Ayant échoué à atteindre, sur le champ de bataille, les objectifs politiques et militaires qu’elle s’était fixés en attaquant Tovouz, l’Arménie poursuit son agression dans une rhétorique de provocation extrême. Les dernières déclarations qu’elles a proférées pour menacer de frapper la ville de Ganja, deuxième plus grande zone de peuplement d’Azerbaïdjan, ainsi que des infrastructures civiles essentielles, notamment la centrale hydroélectrique de Mingachevir, sont la preuve manifeste que l’Arménie persiste dans sa politique de terreur dirigée contre la population civile azerbaïdjanaise, en violation patente du droit international humanitaire.

Les tentatives entreprises par l’Arménie pour altérer la composition démographique des territoires occupés de l’Azerbaïdjan ont trouvé un souffle nouveau après l’horrible explosion qui, le 4 août, a frappé la ville de Beyrouth, au Liban. Apparemment, l’Arménie considère cette tragédie comme une chance d’accélérer l’aboutissement du plan qu’elle met à exécution pour établir des Libanais d’origine arménienne dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan où, au demeurant, elle a déjà commencé à installer des familles arméniennes. Comme de nombreux Arméniens de l’étranger, notamment de Syrie, d’Iraq et du Liban, initialement transférés en Arménie sous de simples prétextes humanitaires puis redirigés vers les territoires occupés de l’Azerbaïdjan, ces familles seront finalement elles aussi exploitées au service de la politique de colonisation illégale de l’Arménie.

Qui plus est, le régime fantoche instauré par l’Arménie dans les territoires occupés a récemment annoncé son intention de déplacer certaines « résidences » de Khankendi à Choucha. Par ce plan irresponsable, l’Arménie vise à consolider les résultats de sa politique notoire de nettoyage ethnique et fait preuve d ’un irrespect manifeste pour l’essence même des efforts de paix entrepris sous les auspices du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Je me dois de rappeler que la question de Choucha occupe une place particulière dans le règlement du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en raison de la valeur historique, culturelle et morale exceptionnelle que revêt cette localité pour le peuple azerbaïdjanais. C’est pourquoi le retour en toute sécurité et dans la dignité, vers ses lieux d’origine situés dans les territoires occupés, y compris dans la ville de Choucha, de toute la population azerbaïdjanaise qui en a été expulsée, constitue une condition sine qua non du processus de négociation. Par conséquent, si rien n’est fait pour A/74/1003 S/2020/872 20-11384 3/3 contrer ce plan, extrêmement dangereux, de l’Arménie, c’est l’ensemble du processus de paix qui, fatalement, devrait en pâtir.

Les actes illicites et malveillants commis par l’Arménie en lien avec le réservoir d’eau de Sarsang, dans les territoires occupés, continuent d’être très préoccupants, pour de multiples raisons. En altérant de façon permanente l’infrastructure de ces territoires, dans le cadre d’une exploitation illégale des ressources naturelles de la République d’Azerbaïdjan, ces actes signifient une ingérence dans les droits de propriété publique et privée. En outre, l’utilisation du réservoir par l’Arménie comme instrument d’écoterrorisme prive d’ores et déjà les civils azerbaïdjanais de ressources en eau, entraînant une grave dégradation des terres, notamment une érosion des sols, qui nuit à la biodiversité et à la productivité des zones résidentielles situées le long de la ligne d’occupation. De nouvelles modifications de l’infrastructure du réservoir ne feront qu’aggraver ces dommages provoqués à l’environnement.

Ces actes illicites, comme d’autres qui visent à modifier des infrastructures, tels que la construction d’une nouvelle route reliant l’Arménie aux territoires occupés de l’Azerbaïdjan, doivent également s’entendre dans le contexte de la politique arménienne de colonisation illégale et de maintien de l’occupation, puisqu’ils visent clairement à servir aussi d’incitation pour attirer davantage d’Arméniens dans les territoires occupés.

Ces manœuvres s’inscrivent dans le cadre de la politique d’État déclarée de l’Arménie, qui cherche ainsi à consolider les résultats obtenus par la force aux dépens de l’Azerbaïdjan. De nombreuses déclarations faites par les hauts responsables arméniens dans ce sens trouvent désormais leur écho dans la stratégie de sécurité nationale récemment dévoilée par l’Arménie, qui vise, dans les négociations, à « préserver les acquis obtenus à la guerre ».

Ces faits prouvent, à nouveau, que l’Arménie exploite le processus de négociation mené sous les auspices du Groupe de Minsk de l’OSCE pour poursuivre une politique d’annexion des territoires internationalement reconnus comme appartenant à l’Azerbaïdjan.

C’est pourquoi je vous exhorte, une fois de plus, à prendre toutes les mesures concrètes qui s’imposent pour persuader l’Arménie de s’abstenir de proférer des propos belliqueux provocateurs, de cesser de s’employer à altérer les caractéristiques physiques, culturelles et démographiques des territoires occupés, et de se conformer aux obligations qui lui incombent au titre du droit international en retirant ses fo rces de tous les territoires occupés de l’Azerbaïdjan.

Je compte sur votre appui. »

Le document peut être consultée à l'adresse suivante : https://undocs.org/a/74/1003.

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