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L'Azerbaïdjan a adressé une lettre au Secrétaire général de l'ONU en rapport avec la violente agression de l'Arménie

10 Août 2020 13:38 (UTC+01:00)
L'Azerbaïdjan a adressé une lettre au Secrétaire général de l'ONU en rapport avec la violente agression de l'Arménie
L'Azerbaïdjan a adressé une lettre au Secrétaire général de l'ONU en rapport avec la violente agression de l'Arménie

Bakou / Lagazetteaz

Le Représentant permanent de l’Azerbaïdjan auprès de l’Organisation des Nations Unies, Yashar Aliyev, a adressé une lettre au Secrétaire général de l'ONU en rapport avec la violente agression commise par l'Arménie contre l'Azerbaïdjan.

Cette lettre se lit comme suit : « À partir du 12 juillet 2020, les forces armées arméniennes ont lancé une attaque en direction de la région de Tovouz de la République d'Azerbaïdjan, en utilisant de l'artillerie lourde et des mortiers. Les jours suivants, les villages densément peuplés de la région de Tovouz, y compris Aghdam, Dondar Gouchtchou et Alibeyli, ont été bombardés. À la suite de ces bombardements arméniens, un civil azerbaïdjanais du village d'Aghdam, Aziz Azizov, âgé de 76 ans, a perdu sa vie, 12 militaires azerbaïdjanais sont également tombés en martys, de nombreux citoyens azerbaïdjanais ont été blessés ainsi que les installations civiles de la région de Tovouz ont été gravement endommagées.

Le but de ces actions malveillantes des forces armées arméniennes était d'étendre l'agression, de prendre le contrôle des hauteurs sur le territoire de l'Azerbaïdjan et donc de menacer les oléoducs et gazoducs d'importance stratégique, y compris le Corridor gazier Sud et la voie ferrée Bakou-Tbilissi-Kars, situés à proximité de la zone d'escalade militaire (à une distance de 15-25 et 10-12 kilomètres respectivement).

Par cet acte d'agression, les dirigeants arméniens ont tenté de détourner l'attention du public arménien de l'aggravation de la crise économique, financière et politique dans le pays due à la pandémie de coronavirus (COVID-19).

L'attaque de l'Arménie sur l'Azerbaïdjan a été lancée après des déclarations et des actions provocatrices faites de la part du gouvernement d'Erevan contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. Il suffit de se rappeler certaines de ces déclarations, qui sont des exemples frappants de la politique agressive de l'Arménie, un État membre des Nations unies.

L'ancien ministre arménien de la Défense, Seyran Ohanyan, avait répondu à la question : « Les forces armées arméniennes peuvent-elles frapper en premier ? - Je n'exclus rien, car la doctrine de l'utilisation de nos forces armées pour protéger le pays prévoit un certain nombre de mesures, tant défensives que préventives.»

Par ailleurs, dans une interview accordée en août 2014, l'ex-président arménien Serge Sarkissian, menaçant de lancer des missiles balistiques de courte portée sur les grandes villes d'Azerbaïdjan, avait déclaré : « Les dirigeants azerbaïdjanais sont bien conscients des ressources disponibles dans l'arsenal des forces armées arméniennes. Ils savent très bien que nous avons à notre disposition des missiles balistiques efficaces d'une portée de plus de 300 kilomètres, qui peuvent transformer n'importe quelle colonie prospère en ruines. »

Le chef d'état-major général de l'Arménie, le lieutenant-général Movses Hakopyan, avait admis le 21 septembre 2017 que « nous avons vraiment besoin de plus de territoires pour mieux assurer la sécurité de notre République. »

Lors d'une conférence de presse datée du 24 juillet 2018, le lieutenant-général Levon Mnatsakanyan, chef des forces d'occupation arméniennes, a menacé de lancer des missiles sur l'infrastructure civile de l'Azerbaïdjan: « Cela fait partie de nos plans tactiques. En général, en cas de reprise des hostilités, la capacité de mener des opérations de combat nécessite des frappes contre ces installations ainsi que sur des cibles militaires. Cela portera préjudice à l'économie de l'ennemi et empêcherait l'approvisionnement adéquat des forces armées. Je ne vois pas encore le besoin ... mais s'il est nécessaire d'atteindre ces objectifs, nous n'hésiterons pas une seconde », ressort d'un communiqué de Levon Mnatsakanyan.

Deux jours avant l'attaque du 12 juillet dernier, l'Arménie a adopté une nouvelle stratégie de sécurité nationale. Cette stratégie a confirmé la politique d'agression et d'annexion arménienne. Lors d'une conversation téléphonique datée du 13 juillet dernier avec le représentant personnel du président en exercice de l'OSCE, Andrzej Kasprzjyk, c'est-à-dire le lendemain de l'attaque, le ministre arménien de la Défense, David Tonoyan, a menacé de prendre de nouvelles positions.

Même les conséquences dévastatrices de la pandémie de COVID-19 n'ont pas empêché l'Arménie de commettre des provocations insidieuses.

Au lieu de préparer la population à la paix, les dirigeants actuels de l'Arménie répètent en paroles et en actes la politique d'annexion de leurs prédécesseurs. Avec sa récente escalade, l'Arménie remet en question le format des négociations et perturbe le processus de paix, viole les normes et les principes du droit international, déforme l'essence des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies et d'autres documents sur le règlement du conflit, prolonge l'occupation des territoires de l'Azerbaïdjan, consolide sa présence militaire dans ces territoires et modifie leur caractère d'un point de vue démographique, culturel et physique. De telles actions n'ont rien à voir avec un règlement pacifique du conflit.

L'Azerbaïdjan a attiré à plusieurs reprises l'attention de la communauté internationale sur le fait que l'agression en cours de l'Arménie et sa présence illégale dans les anciens territoires occupés azerbaïdjanais sont les principales causes de la guerre et de l'escalade répétée du conflit.

Nous déclarons régulièrement que l'Azerbaïdjan, en tant que pays souffrant de l'occupation de ses territoires et du déplacement forcé de centaines de milliers de ses citoyens, est le plus intéressé par un règlement rapide et durable du conflit.

Cependant, l'Azerbaïdjan ne restera pas l'arme au pied et répondra de manière adéquate aux provocations et aux violations du cessez-le-feu par l'Arménie. Ainsi, les forces armées azerbaïdjanaises ont pris les contre-mesures nécessaires pour assurer la sécurité de leur population, neutraliser les points de tir et les bastions de la partie arménienne, les contraindre à cesser leurs actes d'agression et à tenter de prendre le contrôle de la situation afin de repousser les attaques armées récentes de l'Arménie. La détermination et le courage des forces armées azerbaïdjanaises ont démontré une fois de plus que l'Azerbaïdjan ne tolérera pas la violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale ainsi que l'occupation de ses territoires. Contrairement à l'Arménie, l'Azerbaïdjan n'agit que dans le cadre du droit de légitime défense, conformément à la Charte des Nations Unies et à la coutume juridique internationale.

Il convient de rappeler que l'agression et ses conséquences militaires ne constituent pas une solution au conflit et ne conduiront jamais aux résultats politiques recherchés par l'Arménie. Le conflit ne peut être résolu que sur la base des normes et des principes du droit international, dans le plein respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan. L'Azerbaïdjan ne considère pas qu'il soit possible de régler le conflit en dehors de ce cadre et participe au processus de règlement sur la base de ce concept », indique la lettre.

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