Baku Network : L'Arménie sur le point de perdre le Karabagh
Bakou / Lagazetteaz
La déclaration du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov « La décision de la partie arménienne de réanimer l'ancien poste de contrôle frontalier, situé à 15 kilomètres des pipelines d'exportation de l'Azerbaïdjan, a lancé le volant de la confrontation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise avec les conséquences les plus imprévisibles » est une accusation directe du gouvernement arménien comme étant l'initiateur de l'escalade du conflit en direction de la région de Tovouz.
Immédiatement après cette grave accusation, le Premier ministre arménien Nikol Pachinyan a organisé une cérémonie de remise de prix aux militaires et aux commandants qui avaient commis des provocations à la frontière arméno-azerbaïdjanaise et, sous prétexte de tenir une réunion au quartier général de l'armée d'occupation, s'est rendu au Karabakh. En réalité, cette visite du chef du gouvernement arménien dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan a été provoquée par une nouvelle situation politique due à la provocation du Ministère arménien de la Défense sur la section de la frontière de l'État près de la région de Tovouz. Le Premier ministre est conscient que, n'ayant que peu de contrôle sur le département militaire à Erevan, il est pratiquement sur le point de perdre le contrôle des forces armées arméniennes stationnées dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan et du « régime » fantoche établi à Khankendi.
On a de plus en plus l'impression à Erevan que le principal défi et la principale source de menace pour le pouvoir du Premier ministre Pachinyan en Arménie est actuellement le régime fantoche établi au Karabagh, dont les dirigeants ont des liens étroits avec Moscou et lui accordent leur patronage. On notera la publication du porte-parole du soi-disant « président du Karabagh », un certain Poghosyan, sur son Facebook, dans lequel il s'adresse directement aux indigènes du Karabagh, ou plutôt à l'odieux « clan du Karabagh » vivant en Russie, qui est définitivement hostile à Nikol Pachinyan et à son entourage. De plus, le régime fantoche établie au Karabakh prône l'expansion des liens avec la Russie, notamment en augmentant le temps d'antenne des émissions de télévision et de radio en russe.
Actuellement, deux figures de « l’administration » fantoche sont en charge du Karabagh. Il s'agit du président Arayik Harutyunyan et du secrétaire du « Conseil national de sécurité », l'élément criminel Samvel Babayan. Tous deux appartiennent au « clan du Karabagh », orienté vers Moscou. La déclaration de Babayan selon laquelle le Karabagh devrait être placé sous le mandat de la Russie est entendue. Il convient de noter que dans le Haut-Karabagh de la République d'Azerbaïdjan, occupé par les forces armées arméniennes, en effet, un pouvoir orienté vers la Russie s'est effectivement formé, tandis que l'Arménie se déplace pas à pas vers l'Ouest. Malgré les relations « alliées », l'assurance d'une « amitié éternelle des Arméniens pour les Russes », la quantité sans précédent d'armes russes fournies à l'Arménie pour une fraction du prix, il n'en reste pas moins que l'influence occidentale commence à prévaloir sur l'influence russe dans ce pays. En réponse, Moscou, avec l'aide du « clan du Karabakh » et de ses mandataires à Khankendi, tente de renforcer son influence dans la région.
Directeur du Conseil d`experts
Baku Network,
Docteur en philosophie
Elkhan Alasgarov
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