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Bakou / Lagazetteaz

Les itinéraires des vols d'avions des forces spatiales de la Fédération de Russie avec des armes vers l'Arménie lors de la récente provocation militaire d'Erevan en direction de la région de Tovouz de la République d'Azerbaïdjan, à la frontière arméno-azerbaïdjanaise n'est rien qu'une sorte de test pour déterminer l'attitude des pays de la région face au conflit du Haut-Karabagh et aux intérêts de l'Azerbaïdjan en général.

En tant que proche voisin de l'Azerbaïdjan, la Géorgie, qui a refusé de fournir un espace aérien pour les avions de transport de l'armée de l'air russe, le malentendu a provoqué la position d'autres pays qui ont ouvert « l'espace aérien » pour le transfert urgent et à grande échelle d'armes vers l'Arménie.

Le Kazakhstan, le Turkménistan ainsi que l'Iran ont fourni un corridor aérien au profit de certaines forces russes, apportant ainsi un soutien logistique à l'Arménie, pays agresseur. Apparemment, ces pays ont sous-estimé la capacité de l'Azerbaïdjan à contrôler l'espace aérien dans la région et ont espéré que leur accord passerait inaperçu de la part de Bakou.

Ici, le proverbe « mieux vaut un voisin proche qu'un frère éloigné » nous vient involontairement à l'esprit. Les idéaux de solidarité des peuples turcs sont très forts en Azerbaïdjan, mais nous sommes souvent témoins des décisions prises par nos pays amis, ce que Bakou regrette. Il est faux de fermer les yeux sur le fait que les agresseurs arméniens tuent des civils azerbaïdjanais avec des armes reçues sur cette route. N'est-il pas évident que l'idéologie arménienne du fascisme est non seulement dirigée contre la Turquie et l'Azerbaïdjan, mais qu'elle est aussi une source d'incitation à la haine contre tout ce qui est turc, musulman et tout le monde en général. Il suffit d'ouvrir n'importe quel manuel d'histoire publié à Erevan ou de lire la littérature arménienne où on peut prendre conscience que les auteurs arméniens présentent les Turcs, les Azerbaïdjanais, les Kazakhs et les Turkmènes, etc. comme les peuples contre lesquels les Arméniens doivent se battre. Que vaut le slogan du fasciste arménien Garegin Nzhdeh - « Qu'avez-vous fait aujourd'hui contre les Turcs ?».

La question de la solidarité des pays turcs, outre l'aspect émotionnel, a une composante économique. Il est évident que les projets de pétrole et de gaz, de transport et d'énergie du Kazakhstan et du Turkménistan dépendent de la stabilité en Azerbaïdjan. Après tout, en planifiant une provocation dans la région de Tovouz, l'armée arménienne a essayé de cibler le centre même d'où passent ces communications prometteuses pour ces pays. La question des relations de bon voisinage et de la position amicale sans ambiguïté de la Géorgie devrait également être indicative pour les dirigeants iraniens.

Alors que la Géorgie, malgré ses problèmes avec la Russie, a pu trouver le courage politique de dire « non » au transport militaire vers l'Arménie, l'Iran a une fois de plus montré son indifférence sur cette question. Alors que l'Azerbaïdjan reste un voisin et un partenaire commercial fiable de l'Iran dans les conditions des sanctions américaines contre Téhéran, ce pays pose des problèmes pour Bakou, commençant par les tentatives continues de contrebande de drogue, les fusillades à la frontière, les provocations contre les citoyens azerbaïdjanais et jusqu'à la fourniture de ressources énergétiques à l'Arménie, qui a occupé les anciens territoires azerbaïdjanais. Comme dans le cas précédent du transport vers l'Arménie de missiles opérationnels-tactiques « Iskander », qui a été effectué à travers l'espace aérien iranien, Téhéran considère qu'il est possible d'agir sur les intérêts de l'Azerbaïdjan. En raison de l'absence d'une politique clairement équilibrée de Téhéran dans la région, Erevan a ouvert une Ambassade en Israël. Peu de gens à Bakou croient aux relations amicales de l'Iran. Dans une période difficile des derniers affrontements à la frontière arméno-azerbaïdjanaise, un ami proche - la Géorgie, contrairement aux pays susmentionnés, est restée fidèle au bon voisinage avec l'Azerbaïdjan.

Directeur du Conseil d`experts

Baku Network,