L'ancien ministre turc des Affaires étrangères explique l'importance d'un traité de paix pour le Caucase du Sud
Paris / Lagazetteaz
La région du Caucase du Sud a besoin d'un traité de paix, a fait savoir l'ancien ministre des Affaires étrangères de la Turquie, Hikmet Cetin, lors d'un événement en ligne sur les résultats de la visioconférence « Caucase du Sud : les perspectives de développement régional et de coopération », organisé aujourd'hui par le Centre international Nizami Gandjavi et l'agence de presse Trend.
« Un traité de paix pour la région du Caucase du Sud est important à bien des égards. Il existe une route entre l'Europe et la Chine qui pourrait passer par l'Arménie et par la région, mais pour cela, nous avons besoin de la sécurité et de la paix dans la région », a noté M. Cetin.
Il a également déclaré que cette question ne concerne pas seulement l'Azerbaïdjan et l'Arménie, ajoutant qu'il s'agit d'un défi pour l'ensemble de la région.
« [L'Azerbaïdjan et l'Arménie] devraient se réunir et réfléchir à une coopération régionale, mais pour cela nous avons besoin d'une réponse de l'Arménie. L'Arménie pense toujours qu'elle peut déclencher une nouvelle guerre et essayer de reprendre les territoires de l'Azerbaïdjan », a-t-il opiné.
M. Cetin a fait remarquer que le groupe de Minsk de l'OSCE n'a rien fait pendant 30 dernières années : « Nous devons oublier le groupe de Minsk, puisqu'il n'a pas été en mesure de trouver une quelconque solution au cours de ces années ».
Selon lui, l'Azerbaïdjan a pu résoudre la question du Karabagh et libérer ses terres occupées par l'Arménie, par des moyens militaires : « Personne ne voulait faire cela. Mais malheureusement, il n'y avait pas d'autre moyen », a-t-il indiqué lors des discussions.
En outre, l'ancien ministre turc des Affaires étrangères a estimé que le Centre international Nizami Gandjavi pourrait inviter certaines personnes à venir voir ce que les Arméniens ont fait dans les territoires azerbaïdjanais autrefois occupés au cours des 30 dernières années : « Pour autant que je sache, ils ont tout détruit. Ces gens devraient voir ce qu'ils ont fait. Le centre peut initier une sorte de groupe international avec des représentants importants de la culture, de la politique et d'autres sphères », a-t-il poursuivi.
