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Le vandalisme de l'Arménie contre le patrimoine culturel de l'Azerbaïdjan constitue une violation flagrante du droit international

18 Mai 2021 17:03 (UTC+01:00)
Le vandalisme de l'Arménie contre le patrimoine culturel de l'Azerbaïdjan constitue une violation flagrante du droit international
Le vandalisme de l'Arménie contre le patrimoine culturel de l'Azerbaïdjan constitue une violation flagrante du droit international

Paris / Lagazetteaz

Le vandalisme de l'Arménie contre le patrimoine culturel de l'Azerbaïdjan constitue une violation flagrante du droit international.

C'est ce qui ressort d'une lettre adressée par le Représentant permanent de l'Azerbaïdjan auprès de l'ONU, Yashar Aliyev, au Secrétaire général des Nations Unies au sujet de l'agression arménienne de 30 ans contre l'Azerbaïdjan et de la destruction délibérée du patrimoine culturel du peuple azerbaïdjanais dans les territoires autrefois occupés.

« Outre les conséquences humanitaires, économiques et sociales dévastatrices, l'agression de l'Arménie et l'occupation illégale des territoires azerbaïdjanais pendant près de trois décennies ont également causé des dommages irréparables au patrimoine culturel azerbaïdjanais, qui comprend des milliers de valeurs culturelles, y compris des monuments d'importance mondiale et nationale, des mosquées, des temples, des mausolées, des musées, des galeries d'art, des sites de fouilles archéologiques, des bibliothèques et des manuscrits rares », note la lettre.

L'auteur de la lettre fait savoir que le Gouvernement azerbaïdjanais fournit constamment de nombreuses preuves aux Nations Unies, indiquant les actions délibérées de l'Arménie pour consolider et renforcer l'occupation des territoires azerbaïdjanais en alternant leur caractère démographique, culturel et physique et en empêchant le retour de centaines de milliers d'Azerbaïdjanais déplacés internes, ce qui constitue une violation flagrante du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies.

« Invoquant l'importance particulière et la préoccupation considérable que suscite ce problème, l'Azerbaïdjan a attiré à plusieurs reprises l'attention de la communauté internationale sur les atrocités commises à l'encontre de son patrimoine culturel et a appelé l'UNESCO et d'autres organisations internationales à envoyer des missions d'enquête dans les territoires azerbaïdjanais autrefois occupés et à prendre des mesures urgentes pour protéger les biens culturels qui s'y trouvent. Cependant, l'Arménie, afin de dissimuler ses crimes de haine, a constamment refusé l'accès à ces missions tout au long de son occupation. Ainsi, par exemple, dans son rapport sur l'activité menée de 1995 à 2004 pour mettre en œuvre la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses protocoles de 1954 et 1999, l'UNESCO a noté ce qui suit : "Le Gouvernement de l'Azerbaïdjan a informé le Secrétariat de ses préoccupations concernant la protection des biens culturels dans le Haut-Karabagh et les autres territoires occupés qui l'entourent et a appelé à envoyer une mission d'enquête. Cependant, le Secrétariat n'est pas en mesure d'envoyer une mission d'enquête pour vérifier l'état des biens culturels dans la région, car les autres agences spécialisées des Nations Unies n'ont pas pu entrer dans ces territoires depuis leur occupation par les forces armées arméniennes. Le Secrétariat reconsidérera l'envoi d'une mission lorsque l'Arménie et l'Azerbaïdjan seront parvenus à un règlement pacifique" », lit-on dans la lettre.

L'auteur de la lettre souligne que la reprise des hostilités, suite à un nouvel acte d'agression de l'Arménie fin septembre 2020, a permis de libérer plus de 300 villes et villages azerbaïdjanais de l'occupation arménienne : « Les preuves de destruction et de pillage commis par les agresseurs dans les zones libérées étaient nombreuses et horribles par leur ampleur. Parmi les autres biens civils, des centaines de monuments historiques, culturels et religieux ont été pillés, vandalisés et détruits dans ces territoires. Sur les 67 mosquées et sanctuaires religieux islamiques, 64 ont été détruits ou considérablement endommagés et profanés. Les mosquées des districts d'Aghdam, Goubadly et Zenguilan, profanées par des graffitis arméniens, ont été utilisées comme porcheries et étables. Plus de 900 cimetières ont été détruits et vandalisés sur ces territoires.

Les preuves de "fouilles archéologiques" illégales et de prétendus "travaux de restauration" ont été trouvées dans les territoires azerbaïdjanais libérés, confirmant les rapports précédents sur les tentatives de l'Arménie de cacher et de falsifier les preuves culturelles, historiques et scientifiques.

Ainsi, un atelier moderne de production d'"anciens" khatchkars - pierres de croix arméniennes a été découvert dans le district libéré de Kelbadjar d’Azerbaïdjan.

Ces khatchkars ont été oxydés et du vinaigre a été utilisé dans le processus de vieillissement artificiel, puis ils ont été enterrés comme "preuve indiscutable" de "racines arméniennes séculaires" dans ce district.

Les forces armées arméniennes et les colons illégaux, quittant précipitamment les territoires azerbaïdjanais autrefois occupés, qui devaient être rendus à l'Azerbaïdjan selon les termes de l'accord trilatéral du 10 novembre 2020, ont continué à détruire et à piller les valeurs culturelles.

Ainsi, les forces armées arméniennes ont incendié une mosquée dans le village de Giyasli du district d'Aghdam avant leur retrait de ce district au 20 novembre 2020.

Pendant le retrait des forces armées arméniennes, le complexe du monastère de Khudavang, situé dans le district de Kelbadjar, a été pillé. La fresque sur le mur oriental de l'église d'Arzu Khatun à l'intérieur du complexe, ainsi que des croix, des cloches et des icônes ont été enlevées et emmenées illégalement en Arménie », indique la lettre.

Yashar Aliyev fait remarquer que le comportement irresponsable et le vandalisme de l'Arménie à l'encontre du patrimoine culturel de l'Azerbaïdjan constituent une violation flagrante du droit international, selon lequel, premièrement, les valeurs culturelles ne doivent pas être un objet d'attaque, et, deuxièmement, toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour la protection des biens culturels pendant les hostilités. Troisièmement, la saisie, la destruction, les dommages délibérés, le pillage et le détournement des biens culturels et les actes de vandalisme à leur encontre sont interdits et, quatrièmement, le pays occupant doit empêcher l'exportation illégale de biens culturels du territoire occupé et les restituer aux autorités compétentes du territoire occupé.

« Les actions de l'Arménie contre le patrimoine culturel azerbaïdjanais pendant le conflit [le conflit du Haut-Karabagh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan] constituent également une violation du droit humanitaire international et sont des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité conformément au droit pénal international.

En outre, parallèlement au nettoyage ethnique, à la saisie de terres et de biens et au changement de noms de lieux dans les territoires d'où la population azerbaïdjanaise avait été expulsée, l'Arménie, dans le cadre de sa politique et de sa pratique délibérées de destruction discriminatoire des traces des racines historiques et culturelles azerbaïdjanaises dans ces districts, s'est livrée à la destruction, à la profanation, au pillage et à l'appropriation du patrimoine culturel azerbaïdjanais ».

Le Représentant permanent de l'Azerbaïdjan auprès de l'ONU affirme que le Gouvernement azerbaïdjanais réparera et restaurera tous les sites historiques et culturels endommagés pendant le conflit et l'occupation arménienne : « Les travaux sont en cours avec la participation de spécialistes et d'architectes expérimentés dans les territoires libérés ».

« Alors que l'Arménie continue de semer des mensonges et de fomenter l'inimitié, il est important que, pour promouvoir une paix, une justice et une réconciliation durables, la communauté internationale soit consciente de la responsabilité de l'Arménie dans la guerre qu'elle a déclenchée, les dizaines de milliers de civils qu'elle a tués et les milliers de villes et de villages qu'elle a rasés dans le seul but de ses revendications territoriales illégales fondées sur des théories historiques inventées et des préjugés raciaux », poursuit la lettre.

L'auteur a également appelé le Secrétaire général des Nations Unies de faire circuler la lettre comme document de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l'ONU.

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