VISITE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES À BAKOU : UN NOUVEL ÉLAN POUR LES RELATIONS ITALIE-AZERBAÏDJAN
La visite du ministre italien des Affaires étrangères à Bakou soulève la question des enjeux du partenariat stratégique entre l'Azerbaïdjan et l'Italie
La recherche, par Luigi Di Maio, d'une alternative au gaz russe l'a conduit en Azerbaïdjan après l'Algérie, le Qatar et l'Angola.
Dans le contexte des sanctions massives imposées à la Russie, les pays d'Europe occidentale et méridionale cherchent à changer leur stratégie de dépendance au gaz et au pétrole. L'Azerbaïdjan, qui est l'un des partenaires les plus importants pour l'Italie en termes de livraisons de gaz, a reçu le ministre italien des affaires étrangères samedi. Luigi Di Maio a exprimé son intérêt pour l'augmentation des volumes de distribution du gaz azerbaïdjanais et a également approfondi les liens culturels et sociaux entre les deux pays en dévoilant les plans de construction d'une université italo-azerbaïdjanaise.
L'Azerbaïdjan est actuellement l'un des principaux partenaires de l'Italie, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Luigi Di Maio lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov, selon l'agence médiatique Trend.
Selon Di Maio, il est nécessaire de diversifier les ressources énergétiques, et l'Italie a des plans pour la sécurité énergétique.
Il a souligné que l'Azerbaïdjan et l'Italie coopèrent déjà à un haut niveau non seulement dans le secteur de l'énergie, mais aussi dans d'autres secteurs de l'économie.
S'exprimant lors de la conférence "Azerbaïdjan-Italie : la voie vers un partenariat stratégique à multiples facettes" à l'Université ADA, Di Maio a affirmé que la coopération gazière est devenue une composante essentielle des liens entre l'Azerbaïdjan et l'Italie.
Le ministre a ajouté que grâce à la création de l'Université italo-azerbaïdjanaise, les relations entre les deux pays atteindront de nouveaux sommets. Il a également souligné l'importance de renforcer le partenariat universitaire entre Bakou et Rome.
Di Maio a en effet participé à la cérémonie de pose de la première pierre de l'Université italo-azerbaïdjanaise aux côtés du ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov, du ministre de l'Énergie Parviz Shahbazov et du ministre de l'Éducation Emin Amrullayev. "La cérémonie d'aujourd'hui est une nouvelle confirmation des liens solides entre l'Azerbaïdjan et l'Italie", a souligné Luigi Di Maio.
Le ministre italien a également participé à la première réunion du dialogue stratégique Azerbaïdjan-Italie à Bakou, où un protocole entre les deux pays a été signé.
Le lendemain, le ministre des affaires étrangères Di Maio s'est rendu à Erevan où il a réitéré son affirmation, soulevée plus tôt à Bakou, selon laquelle l'Italie pourrait être un garant de la paix en Ukraine.
Luigi Di Maio a noté l'intérêt du gouvernement à étendre et à renforcer la coopération avec l'Arménie, y compris dans le domaine économique. Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a souligné l'importance de mesures cohérentes pour augmenter le volume des échanges commerciaux et la mise en œuvre de programmes d'investissement conjoints.
Le Premier ministre arménien a présenté ses observations sur les processus qui se déroulent autour du Haut-Karabakh et a souligné la nécessité d'une réponse adéquate de la communauté internationale aux mouvements militaires exercés par l'Azerbaïdjan. Nikol Pashinyan a souligné la nécessité d'un règlement global du conflit du Haut-Karabakh dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE, en insistant sur l'importance de clarifier le statut du Karabakh, d'assurer la sécurité et de protéger les droits fondamentaux des Arméniens vivant dans la région du Karabakh.
Luigi Di Maio a exprimé le soutien de l'Italie aux efforts des coprésidents du Groupe de Minsk, le président du Conseil européen Charles Michel, visant à résoudre le conflit du Haut-Karabakh, à établir la stabilité et la paix dans le Caucase du Sud, ainsi qu'au dialogue sur la résolution des relations entre l'Arménie et la Turquie. Ils ont également échangé leurs points de vue sur les processus qui se déroulent sur la scène internationale.
