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SANCTIONS OCCIDENTALES: LA RUSSIE ET LA TURQUIE TRAVAILLENT SUR LES QUESTIONS RELATIVES AUX PAIEMENTS BANCAIRES

9 Avril 2024 05:54 (UTC+01:00)
SANCTIONS OCCIDENTALES: LA RUSSIE ET LA TURQUIE TRAVAILLENT SUR LES QUESTIONS RELATIVES AUX PAIEMENTS BANCAIRES
SANCTIONS OCCIDENTALES: LA RUSSIE ET LA TURQUIE TRAVAILLENT SUR LES QUESTIONS RELATIVES AUX PAIEMENTS BANCAIRES

Paris / La Gazette

La Russie et la Turquie s'efforcent d'éliminer les problèmes liés aux paiements bancaires provoqués par les sanctions, a annoncé lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes.

Lors d'un point de presse à Moscou, M. Peskov a déclaré que Moscou et Ankara continuaient à chercher une issue à la situation.

"Dans toutes les questions financières, les contacts au niveau opérationnel sont maintenus en permanence dans le but de trouver une issue à cette situation. Certains problèmes sont effectivement présents, mais la cause de ces problèmes est évidente. Cela porte gravement atteinte aux intérêts de nos opérateurs économiques et de ceux de la Turquie", a-t-il souligné.

Interrogé sur l'éventuelle visite du président russe Vladimir Poutine en Turquie, M. Peskov a précisé que les dates exactes n'avaient pas encore été fixées.

"Des contacts au plus haut niveau sont en cours. Les conditions des contacts russo-turcs au plus haut niveau n'ont pas encore été déterminées. Mais il est entendu qu'ils (les contacts) auront lieu dans un avenir prévisible", a indiqué M. Peskov cité par l'agence de presse turque Anadolu (AA).

La Turquie, qui partage une frontière maritime avec l'Ukraine et la Russie dans la mer Noire, a cherché à maintenir de bonnes relations avec les deux nations depuis l'invasion massive de Moscou en février 2022.

La Turquie n'a pas sanctionné la Russie, mais ses banques risquent des sanctions secondaires pour avoir commercé avec des entités russes.

Les banques auraient élargi l'examen des transactions liées à la Russie pour éviter d'être soumises aux sanctions américaines, ce qui a entraîné une prolongation des transferts d'argent.

Les exportateurs turcs vers la Russie ont déclaré en début d'année qu'ils étaient confrontés à davantage de problèmes de paiement en raison de l'audit de fin d'année, mais la situation devrait bientôt s'améliorer.

En ce qui concerne les inondations dans la région d'Orenbourg, au sud de la Russie, M. Peskov a assuré que les autorités locales travaillaient d'arrache-pied pour faire face à cette catastrophe naturelle.

La ville d'Orsk a été inondée vendredi à la suite de la rupture d'un barrage, et près de 6 200 personnes ont été évacuées de la zone touchée, selon le ministère des situations d'urgence.

Le gouverneur de la région d'Orenbourg, Denis Pasler, a déclaré que la situation évoluait vers le scénario le plus pessimiste, car l'eau continue de monter et a dépassé, en plusieurs endroits, le niveau considéré comme "dangereux".

Commentant l'arrivée de troupes allemandes en Lituanie, annoncée par le ministre des Affaires étrangères de ce pays, Laurynas Kasciunas, M. Peskov a reconnu que Moscou considérait ce mouvement comme une "nouvelle escalade de la tension", une nouvelle menace près des frontières du pays.

Le porte-parole a ajouté que la même chose s'applique à la coopération militaire entre le Japon et les États-Unis, ajoutant que la présence des troupes américaines au Japon a toujours été un obstacle à la signature d'un accord de paix entre Moscou et Tokyo après la Seconde Guerre mondiale.

Le porte-parole du Kremlin a également condamné l'attaque de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, la qualifiant de "dangereuse provocation".

La Russie a affirmé que l'Ukraine avait attaqué à trois reprises dimanche la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, contrôlée par les forces russes, et a demandé à l'Occident de réagir, bien que Kiev ait déclaré qu'elle n'avait rien à voir avec ces attaques.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose d'experts sur le site, a estimé que c'était la première fois que la centrale nucléaire, la plus grande d'Europe, était directement visée depuis novembre 2022 et que l'attaque avait mis en péril la sécurité nucléaire.

"Il s'agit d'une provocation très dangereuse. Le personnel de l'AIEA qui se trouve sur place a eu l'occasion d'assister à ces attaques. Il s'agit d'une tactique très dangereuse et potentiellement néfaste. Malheureusement, le régime de Kiev poursuit ses activités terroristes", a dénoncé M. Peskov.

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