LE PREMIER MINISTRE ITALIEN SOULIGNE L'IMPORTANCE DE L'ALGÉRIE ET DE L'AZERBAÏDJAN DANS L'APPROVISIONNEMENT EN GAZ NATUREL DE SON PAYS
Paris / La Gazette
Le Premier ministre italien Mario Draghi a évoqué l'importance de l'Algérie et de l'Azerbaïdjan dans l'approvisionnement de son pays en gaz naturel, soulignant que les pays de l'Union européenne devraient convenir d'un plafonnement du prix du gaz importé de Russie afin d'alléger le poids de la hausse des prix sur les entreprises et les ménages.
« Nous avons signé de nouveaux accords pour augmenter les approvisionnements en gaz de différents pays, dont l'Algérie et l'Azerbaïdjan. L'année dernière, 40 % de nos importations étaient constituées de gaz naturel russe. Cette année, ce chiffre a été réduit de moitié », a déclaré M. Draghi ce mercredi lors d'une conférence dans la ville italienne de Rimini. « Nous accélérons le développement des sources d'énergie renouvelables. La demande d'énergie renouvelable pour 8 mois de cette année est presque 4 fois plus élevée que la somme des indicateurs de 2020 et 2021 », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre italien a laissé entendre que son pays éliminerait complètement sa dépendance à l'égard du gaz naturel russe d'ici l'automne 2024, soulignant qu'il s'agit d'un objectif majeur de sécurité nationale. Il a noté que pour cela, il est important d'achever les nouveaux projets italiens d'approvisionnement en gaz dans les délais, y compris deux usines de regazéification prévues.
Au cours des derniers mois, l'Italie a déjà réduit de moitié sa dépendance au gaz russe, qui représentait 40 % de ses importations de gaz l'an dernier, a-t-il ajouté.
M. Draghi a également remarqué que la capacité de stockage de gaz naturel de l'Italie est actuellement de 80 % et que l'objectif est de la porter à 90 % en octobre. Le Premier ministre a également déclaré que la protection du volume des approvisionnements en gaz ne peut empêcher l'augmentation des coûts, qui ont atteint des niveaux insoutenables.
Un plafonnement des prix du gaz russe dans l'UE
M. Draghi a d'ailleurs accusé la Russie d'utiliser les approvisionnements en gaz comme une arme contre l'Ukraine et ses alliés européens après son invasion il y a six mois, une accusation que Moscou dément.
« Le gouvernement italien a exercé une forte pression au niveau européen pour obtenir un plafond maximal sur le prix du gaz russe que nous importons », a-t-il indiqué.
« Certains pays continuent de s'opposer à cette idée parce qu'ils craignent que Moscou n'interrompe les approvisionnements », a ajouté le Premier ministre italien, qui quittera ses fonctions après une élection nationale le mois prochain.
« Mais les nombreux blocages des livraisons de gaz russe cet été ont montré les limites de cette position », a-t-il estimé.
M. Draghi a déclaré que la question serait abordée lors de la prochaine réunion des dirigeants européens et il a également demandé que des mesures soient prises pour découpler le prix du gaz du prix facturé pour l'électricité.
La Commission européenne a déclaré ce mois-ci qu'elle « évaluait d'urgence les différentes possibilités d'introduire des plafonds de prix pour le gaz », sans préciser la forme que cela pourrait prendre.
Le prochain sommet des dirigeants européens est prévu en octobre.
