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DES ÉLÉMENTS DE LA CULTURE DE L'AFGHANISTAN, L'AZERBAÏDJAN, L'IRAN, LA TURQUIE, LE TADJIKISTAN, LE TURKMENISTAN, ET DE L'OUZBÉKISTAN INSCRITS AU PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE L'UNESCO

2 Décembre 2022 08:25 (UTC+01:00)
DES ÉLÉMENTS DE LA CULTURE DE L'AFGHANISTAN, L'AZERBAÏDJAN, L'IRAN, LA TURQUIE, LE TADJIKISTAN, LE TURKMENISTAN, ET DE L'OUZBÉKISTAN INSCRITS AU PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE L'UNESCO
DES ÉLÉMENTS DE LA CULTURE DE L'AFGHANISTAN, L'AZERBAÏDJAN, L'IRAN, LA TURQUIE, LE TADJIKISTAN, LE TURKMENISTAN, ET DE L'OUZBÉKISTAN INSCRITS AU PATRIMOINE IMMATÉRIEL DE L'UNESCO

Paris / La Gazette

L'UNESCO a inscrit un certain nombre d'éléments de la culture proposés par l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan, l'Iran, le Kirghizstan, la Türkiye, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan sur sa liste du patrimoine immatériel.

Les candidatures ont été acceptées lors de la 17e session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Ainsi, ces éléments comprennent la sériciculture et la production traditionnelle de soie pour le tissage, la culture du pehlevanliq : jeux, sports et lutte traditionnels de zorkhana, la tradition du récit des anecdotes de Molla Nesreddin (Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Türkiye, Turkménistan, Ouzbékistan) ; la culture du çay (thé) : un symbole d'identité, d'hospitalité et d'interaction sociale (Azerbaïdjan et Türkiye).

La sériciculture et la production traditionnelle de soie pour tissage (candidatures proposées par l'Afghanistan, l'Azerbaïdjan, l'Iran, la Türkiye, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan)

Dans le cadre de la sériciculture et de la production traditionnelle de soie pour le tissage, les agriculteurs prennent soin des vers à soie tout au long de leur cycle de vie, en cultivant les mûriers qui fournissent les feuilles dont les vers se nourrissent pour produire des œufs de vers à soie. Les fibres sont extraites des cocons, filées en fils de soie, nettoyées et teintes. Les fils sont ensuite utilisés pour créer divers types de produits artisanaux, notamment des tissus, des tapis, des moquettes et des rideaux. Les produits en soie sont très appréciés par toutes les classes sociales et culturelles, et les gens les utilisent pour des occasions spéciales comme les mariages, les funérailles et les réunions de famille. Profondément enracinée dans les traditions de la grande route de la soie, cette pratique est une expression de l’identité culturelle et des traditions séculaires. Elle est également considérée comme un symbole de cohésion sociale, car le commerce de la soie a contribué à l’échange de la culture et de la science au sein des pays concernés et entre eux.

© IMCHTH, 2020

La culture du pehlevanliq : jeux, sports et lutte traditionnels de zorkhana (Azerbaïdjan)

La culture pehlevanliq en Azerbaïdjan comprend des jeux et des sports, comme la lutte, et des performances individuelles. Les pehlevans utilisent des outils spécifiques qui ressemblent à des armes médiévales (telles que des épées, des boucliers et des arcs), mais qui sont plus lourds (à l’origine, pour permettre aux pehlevans de manipuler facilement de vraies armes). Les compétitions sont supervisées par des arbitres et accompagnées de musique ou de tambours battant la chamade. Les principaux praticiens de l’élément sont les pehlevans, les hommes qui s’exercent, se produisent et transmettent leurs connaissances et leurs savoir-faire. La communauté comprend également les organisations locales, les entraîneurs et les étudiants des établissements d’éducation physique locaux, ainsi que les spectateurs et les artisans qui créent les outils. Le principal moteur de la transmission de l’élément a été l’intérêt des communautés locales pour les jeux, les sports et les spectacles. Partie intégrante de la culture populaire, des événements folkloriques et des célébrations en plein air, la culture pehlevanliq procure un fort sentiment d’identité aux communautés d’Azerbaïdjan. Pendant de nombreuses années, les pehlevan ont été un symbole de détermination, favorisant la cohésion sociale et procurant un sentiment de fierté et d’identité partagée aux communautés locales.

© Ministère de la Culture de l'Azerbaïdjan

La tradition du récit des anecdotes de Molla Nesreddin (candidatures proposées par l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, la Türkiye, le Turkménistan, l'Ouzbékistan)

La tradition du récit des anecdotes de Nasreddin fait référence aux pratiques sociales et aux festivals autour du récit des anecdotes attribuées à Nasreddin, un sage et philosophe reconnu pour ses connaissances, analyses et représentations humoristiques de la société et des expériences de vie. Bien qu’il existe de légères différences entre les communautés en termes d’imagerie, de noms de personnages et d’histoires, les caractéristiques essentielles sont partagées en tant qu’héritage commun en Azerbaïdjan, au Kazakhstan, au Kirghizstan, au Tadjikistan, en Türkiye, au Turkménistan et en Ouzbékistan. Les anecdotes sont transmises par la tradition orale et les sources écrites, ayant inspiré les idiomes et proverbes locaux. Nombre d’entre elles sont devenues des classiques et sont également diffusées dans les médias imprimés et visuels et dans des programmes de télévision destinés aux enfants. Caractérisées par leur sagesse, leurs réparties pleines d’esprit, leur absurdité et leur effet de surprise, les anecdotes de Nasreddin rompent souvent avec les normes acceptées, le narrateur trouvant des moyens inattendus de se sortir de situations compliquées et sortant toujours vainqueur par le pouvoir des mots. Les anecdotes ont une fonction instructive et divertissante, et les communautés les utilisent pour enrichir les conversations, renforcer les arguments, persuader les autres ou expliquer une situation. Les municipalités, les universités et les organisations non gouvernementales jouent un rôle essentiel dans la transmission des anecdotes, en organisant diverses activités et festivals pour leur commémoration aux niveaux local, national et international.

© Ministère de la Culture de l'Azerbaïdjan

La culture du çay (thé) : un symbole d'identité, d’hospitalité et d’interaction sociale

La culture du thé en Azerbaïdjan et en Türkiye est une pratique sociale importante qui témoigne de l’hospitalité, crée et maintient des liens sociaux et sert à célébrer les moments importants de la vie des communautés. Bien qu’il existe plusieurs types de thé et de techniques d’infusion, les communautés des deux pays récoltent et consomment principalement du thé noir. Les communautés infusent le thé à l’aide d’une grande variété de bouilloires, produites selon un savoir-faire traditionnel. La boisson est servie chaude, fraîchement infusée, dans des tasses en forme de poire en verre, porcelaine, faïence ou argent. Elle est généralement accompagnée de sucreries, de sucre, de tranches de citron, de confitures et de fruits secs. Dans certaines régions d’Azerbaïdjan, certaines communautés ajoutent également des épices et des herbes locales au thé, comme la cannelle, le gingembre et le thym. La culture du thé est un élément essentiel de la vie quotidienne de toutes les couches de la société, qui procure un fort sentiment d’identité culturelle. Les porteurs de cette culture sont les cultivateurs et les récolteurs de thé, les propriétaires de salons de thé, les fabricants de thé et les artisans qui fabriquent les outils, les ustensiles et les sucreries associés.

© Ministère de la Culture de l'Azerbaïdjan

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