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Paris / La Gazette

Moscou a rejeté jeudi les allégations américaines selon lesquelles les forces russes ont utilisé une « arme chimique » lors de l'invasion de l'Ukraine.

Le département d'État américain a annoncé mercredi qu'il avait déterminé que la Russie avait utilisé « l'arme chimique chloropicrine » contre les forces ukrainiennes.

« Nous avons vu les nouvelles à ce sujet. Comme toujours, de telles accusations semblent totalement infondées et sans fondement », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lorsqu'il a été interrogé sur ces accusations.

Les États-Unis ont déclaré que Moscou avait violé la convention sur les armes chimiques (CAC).

La chloropicrine est une substance huileuse connue comme un agent d'étouffement qui a été largement utilisée pendant la Première Guerre mondiale comme gaz lacrymogène.

Outre cet agent chimique, la Russie a également utilisé « des agents antiémeutes (gaz lacrymogènes) comme méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la CAC », a indiqué le département dans une fiche d'information.

Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies qualifient ce gaz d'« agent nocif pour les poumons » qui peut provoquer une grave irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoires.

Son utilisation est spécifiquement interdite par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, l'organe de mise en œuvre de la CAC.

« L'utilisation de ces produits chimiques n'est pas un incident isolé et est probablement motivée par le désir des forces russes de déloger les forces ukrainiennes de leurs positions fortifiées et de réaliser des gains tactiques sur le champ de bataille », a reconnu le département d'État américain mercredi.

Moscou a signé et ratifié la CAC, qui interdit la production et l'utilisation d'armes chimiques.

« La Russie s'est engagée et continue de s'engager à respecter ses obligations en vertu du droit international », a assuré M. Peskov jeudi.