LES MILITAIRES ARMÉNIENS ONT COMMIS DES ATROCITÉS À L'ENCONTRE DES PRISONNIERS DE GUERRE AZERBAÏDJANAIS, SELON LE DÉPARTEMENT D'ÉTAT AMÉRICAIN
Paris / La Gazette
Le département d'État américain, dans son récent rapport intitulé « 2021 Country Reports on Human Rights Practices » publié cette semaine, a confirmé que les troupes arméniennes ont commis des atrocités à l'encontre de militaires azerbaïdjanais pendant la deuxième guerre du Karabakh en 2020.
Le département d'État américain, dans son récent rapport intitulé « 2021 Country Reports on Human Rights Practices » publié cette semaine, a confirmé que les troupes arméniennes ont commis des atrocités à l'encontre de militaires azerbaïdjanais pendant la deuxième guerre du Karabakh en 2020.
Selon le rapport, des coups systématiques, les conditions de détention inhumaines, la privation de soins médicaux et d'autres besoins fondamentaux, la cruauté et l'humiliation à l'encontre des captifs azerbaïdjanais étaient des abus courants commis pendant la guerre.
« Il existe des preuves à première vue que des membres des forces armées d'origine arménienne ont exécuté illégalement deux combattants azerbaïdjanais blessés et capturés », souligne le rapport.
« Au moins sept prisonniers de guerre azerbaïdjanais ont été soumis à la torture et à des traitements cruels, inhumains ou dégradants aux mains des forces armées arméniennes. »
Si les meurtres sont confirmés par des enquêtes plus approfondies, ils violeraient l'interdiction des atteintes à la vie et à la personne prévue par le droit international humanitaire, et constitueraient de graves violations des Conventions de Genève et de la Convention européenne des droits de l'homme, indique le même rapport.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan étaient enfermés dans un conflit armé vieux de plusieurs décennies au sujet de la région du Karabakh de ce dernier. Après la dissolution de l'Union soviétique (URSS) en 1991, l'Arménie a lancé une véritable campagne militaire contre l'Azerbaïdjan, marquant ainsi la guerre la plus longue et la plus meurtrière dans la région du Caucase du Sud. Cette guerre sanglante s'est terminée par un cessez-le-feu en 1994, qui a vu l'Arménie occuper par la force 20 % des territoires azerbaïdjanais internationalement reconnus. Plus de 30 000 Azerbaïdjanais ont été tués, 3 890 ont été portés disparus et un million d'autres ont été expulsés de ces terres lors d'une brutale campagne de nettoyage ethnique menée par l'Arménie.
Le 27 septembre 2020, le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan a pris un tour violent lorsque les forces arméniennes déployées sur les terres azerbaïdjanaises autrefois occupées ont bombardé des positions militaires et des établissements civils de l'Azerbaïdjan. Au cours de la deuxième guerre du Karabakh, qui a duré 44 jours, les forces azerbaïdjanaises ont libéré plus de 300 localités, dont les villes de Jabraïl, Fuzuli, Zangilan, Goubadli et Choucha, d'une occupation arménienne illégale qui durait depuis près de 30 ans. La guerre a pris fin avec la signature d'une déclaration tripartite par l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Russie le 10 novembre 2020, mettant fin à toutes les hostilités dans et autour du Karabakh. En vertu de cet accord, l'Arménie a également restitué à l'Azerbaïdjan les districts occupés d'Aghdam, Kalbadjar et Latchine.
Environ 3 000 militaires azerbaïdjanais sont tombés et 11 110 ont été blessés pendant la deuxième guerre du Karabakh en 2020, selon les données compilées par le gouvernement azerbaïdjanais.
Le traitement inhumain des captifs azerbaïdjanais par les soldats arméniens a été courant tout au long de la guerre. Amin Musayev, un conscrit de l'armée azerbaïdjanaise, a été pris en otage après avoir été blessé au cours de l'une des batailles. Après avoir été rapatrié, Musayev s'est exprimé sur les tortures physiques qu'il a subies pendant sa captivité.
« J'ai été battu dans l'ambulance. Après une certaine distance, ils ont arrêté la voiture, m'ont insulté et battu à nouveau. Puis j'ai perdu connaissance, a déclaré à des médias locaux Amin Musayev, en ajoutant : « J'ai découvert plus tard que j'étais à l'hôpital. Lorsque le médecin m'a bandé, même lui m'a frappé sévèrement lorsque j'ai crié de douleur. Ils fournissaient des repas quand ils le voulaient. »
Un autre prisonnier de guerre, Ismail Irapov, membre du Service national des frontières de l'Azerbaïdjan, a été vu sur une vidéo en train d'être torturé, étranglé et finalement égorgé par des soldats arméniens à l'un de leurs postes de commandement.
Le rapport du Département d'État a également confirmé les mauvais traitements infligés aux cadavres de soldats azerbaïdjanais par des soldats arméniens.
« Huit vidéos issues des médias sociaux semblaient montrer "les mauvais traitements et la spoliation de soldats azerbaïdjanais morts" par des membres des forces armées arméniennes », peut-on lire dans le rapport, qui les décrit comme constituant des preuves prima facie de multiples cas de spoliation de soldats azerbaïdjanais tués par des troupes et des détachements illégaux arméniens dans des territoires azerbaïdjanais autrefois occupés.
