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L'AZERBAÏDJAN EST PRÊT À ENGAGER DES POURPARLERS DE PAIX AVEC L'ARMÉNIE SOUS LA MÉDIATION DE LA GÉORGIE, PRÔNE LE PRÉSIDENT ILHAM ALIYEV

12 Octobre 2023 18:06 (UTC+01:00)
L'AZERBAÏDJAN EST PRÊT À ENGAGER DES POURPARLERS DE PAIX AVEC L'ARMÉNIE SOUS LA MÉDIATION DE LA GÉORGIE, PRÔNE LE PRÉSIDENT ILHAM ALIYEV
L'AZERBAÏDJAN EST PRÊT À ENGAGER DES POURPARLERS DE PAIX AVEC L'ARMÉNIE SOUS LA MÉDIATION DE LA GÉORGIE, PRÔNE LE PRÉSIDENT ILHAM ALIYEV

Paris / La Gazette

Lors de sa visite en Géorgie la semaine dernière, le Président Ilham Aliyev a salué le rôle potentiel de Tbilissi dans la normalisation des relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili, samedi, le Président Aliyev a estimé que les relations de la Géorgie avec l'Azerbaïdjan et l'Arménie lui permettraient de se joindre aux négociations en tant que médiateur très approprié dans un format trilatéral.

"Plusieurs pays et organisations internationales tentent aujourd'hui de soutenir le processus de normalisation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Nous nous en réjouissons. S'il n'y a pas de parti pris, bien sûr, nous accueillons favorablement toute médiation et toute assistance", a évoqué le Président Aliyev à Tbilissi samedi.

"Toutefois, à mon avis, compte tenu des relations historiques et du facteur géographique, l'option la plus correcte dans ce domaine serait certainement la Géorgie. Je pense que nous devrions attendre la même approche de la part de l'Arménie, en tant que pays prêt à cela, et si l'Arménie est d'accord, les chefs de nos autorités compétentes peuvent immédiatement venir en Géorgie pour des réunions bilatérales et trilatérales", a ajouté le dirigeant azéri.

Le Président Aliyev a insisté que le rétablissement de la souveraineté sur l'ensemble du territoire de l'Azerbaïdjan ouvrait de plus grandes possibilités pour le pays de poursuivre la normalisation des relations entre Bakou et Erevan.

Il a ajouté qu'un éventuel traité de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie redessinerait complètement la situation politique dans le Caucase du Sud, ouvrant la voie à une coopération trilatérale dans divers domaines, notamment les transports, la sécurité énergétique, le commerce, les investissements mutuels, etc.

Le Premier ministre Garibachvili a réaffirmé que la Géorgie était prête à contribuer à la normalisation entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

"La Géorgie a toujours eu une position neutre et impartiale dans ce processus et nous sommes prêts à apporter notre humble contribution par la médiation ou la facilitation - l'établissement d'un format amical en général. Tbilissi est toujours prête à prendre part à ce processus. Notre avenir devrait être pacifique et stable et nous - les trois pays du Caucase du Sud - devrions être en mesure de décider par nous-mêmes des affaires régionales et de notre développement futur", a exhorté M. Garibachvili.

Plus tôt en janvier, le Premier ministre Garibachvili a laissé entendre que les propositions de l'Azerbaïdjan d'organiser des réunions trilatérales en Géorgie étaient dans l'intérêt de Tbilissi, qui soutient l'idée de l'appartenance du Caucase du Sud à trois pays [Azerbaïdjan, Géorgie et Arménie] qui peuvent faire équipe pour le transformer en une région offrant des "opportunités de paix et de prospérité".

Peu après la guerre de 2020, les autorités azerbaïdjanaises se sont déclarées prêtes et déterminées à entamer des négociations avec l'Arménie afin d'instaurer la paix tant attendue dans la région. En mars 2022, Bakou a soumis à Erevan cinq principes de base, dont la reconnaissance mutuelle de l'intégrité territoriale et les activités de délimitation des frontières.

Depuis la fin de la guerre, il y a eu une série de réunions de haut niveau entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, sous la médiation de responsables russes, européens et américains.

Cependant, en raison des revendications territoriales de l'Arménie à l'encontre de l'Azerbaïdjan, malgré sa reconnaissance de l'intégrité territoriale du pays, les pourparlers de paix n'ont abouti à aucune résolution. La présence du "régime séparatiste illégal" dans la région azerbaïdjanaise du Karabakh et le soutien financier et militaire que lui apporte Erevan ont bloqué les tentatives de percée.

Les "actes provocatrices" armées des formations illégales de l'armée arménienne stationnées dans la région du Karabakh, surnommées les "forces de défense" des séparatistes, contre l'Azerbaïdjan ont conduit Bakou à prendre des mesures antiterroristes pendant une journée, les 19 et 20 septembre. L'opération antiterroriste a mis hors d'état de nuire la quasi-totalité de l'infrastructure militaire du régime séparatiste.

Le 20 septembre, les séparatistes ont accepté un désarmement complet et un retrait. Le 28 septembre, la soi-disant direction du régime séparatiste arménien dans la région du Karabakh a annoncé son autodissolution.

Entre-temps, peu après les mesures antiterroristes, les autorités azerbaïdjanaises ont accueilli les représentants des résidents arméniens du Karabakh pour discuter de leur réintégration. Cependant, un exode volontaire des Arméniens de souche a eu lieu après l'effondrement du régime séparatiste illégal. Malgré les appels de Bakou à rester et à se réintégrer, ainsi que les promesses de garantir tous les droits fondamentaux, une grande partie des résidents arméniens sont volontairement partis pour l'Arménie.

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