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POUTINE RENCONTRERA ERDOGAN POUR RELANCER L'ACCORD SUR LES CÉRÉALES UKRAINIENNES

2 Septembre 2023 14:42 (UTC+01:00)
POUTINE RENCONTRERA ERDOGAN POUR RELANCER L'ACCORD SUR LES CÉRÉALES UKRAINIENNES
POUTINE RENCONTRERA ERDOGAN POUR RELANCER L'ACCORD SUR LES CÉRÉALES UKRAINIENNES

Paris / La Gazette

Le président russe Vladimir Poutine s'entretiendra la semaine prochaine avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, alors qu'Ankara et les Nations Unies tentent de relancer l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes qui a contribué à atténuer la crise alimentaire mondiale.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a précisé vendredi que M. Poutine et M. Erdogan se rencontreraient lundi à Sotchi, station balnéaire russe située sur la mer Noire.

Cette annonce a mis fin à des semaines de spéculations sur la date et le lieu de la prochaine rencontre entre les deux dirigeants, alors que les efforts internationaux se poursuivent pour réparer l'initiative céréalière de la mer Noire, qui a permis d'acheminer des céréales et d'autres denrées alimentaires vers des régions d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie où la faim constitue une menace croissante. Cette initiative a pris fin lorsque la Russie s'est retirée unilatéralement de l'accord en juillet.

L'Ukraine et la Russie sont d'importants fournisseurs mondiaux de blé, d'orge, d'huile de tournesol et d'autres produits agricoles dont dépendent les pays en développement.

La Turquie, en collaboration avec les Nations Unies, a négocié l'accord de juillet 2022. Il a permis à l'Ukraine de reprendre l'expédition de denrées alimentaires à partir de trois de ses ports de la mer Noire pendant la guerre avec la Russie. Dans le cadre de cette initiative, les inspections des navires et des cargaisons ont été supervisées depuis la Turquie, et les navires ont navigué à destination et en provenance de l'Ukraine depuis ce pays. Près de 33 000 tonnes de céréales ont quitté l'Ukraine pendant la durée de l'accord.

M. Peskov a déclaré que M. Erdogan, qui avait déjà joué un rôle important pour persuader M. Poutine de maintenir l'accord, s'entretiendrait avec le chef du Kremlin à Sotchi lundi, mais n'a pas donné d'autres détails.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a rencontré le ministre russe de la Défense, Sergueï Shoïgou, à Moscou vendredi, avant la rencontre entre M. Erdogan et M. Poutine.

M. Shoigu a insisté que la Russie n'était pas responsable de l'échec de l'accord sur les céréales et a réitéré la position russe selon laquelle Moscou reviendrait à cet accord si toutes les promesses faites à la Russie étaient tenues.

L'accord sur les céréales de la mer Noire visait à lutter contre une crise alimentaire mondiale qui, selon les Nations Unies, a été aggravée par l'invasion totale de l'Ukraine par la Russie en février 2022, que la Russie qualifie d'« opération militaire spéciale ».

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré jeudi qu'il avait envoyé au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, « une série de propositions concrètes » visant à relancer l'accord.

Les prix du blé américain ont augmenté vendredi, un jour après que M. Lavrov a clamé que la Russie ne voyait aucun signe qu'elle recevrait les garanties nécessaires pour relancer l'accord sur les céréales.

M. Lavrov a estimé que l'Occident faisait grand cas d'une crise alimentaire mondiale alors que les prix restaient proches des niveaux de 2021 et qu'il avait ignoré la promesse de M. Poutine de fournir gratuitement au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l'Érythrée jusqu'à 50 000 tonnes de céréales pour chacun de ces pays.

Pour persuader Moscou d'approuver l'accord initial, un accord de trois ans a été conclu en même temps, en vertu duquel les fonctionnaires de l'ONU ont accepté d'aider la Russie à exporter ses propres denrées alimentaires et engrais.

Mais Moscou s'est lamenté que le mémorandum n'avait pas été respecté en raison de la trahison de l'Occident.

Bien que les exportations russes de denrées alimentaires et d'engrais ne soient pas soumises aux sanctions occidentales imposées après l'invasion de la Russie, Moscou a insisté que les restrictions en matière de paiement, de logistique et d'assurance avaient entravé ses expéditions.

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