VIOLENTS AFFRONTEMENTS À LA FRONTIÈRE ENTRE L'AZERBAÏDJAN ET L'ARMÉNIE
Paris / La Gazette
Le cessez-le feu est rétabli à la frontière entre les deux pays après une journée de violents affrontements, suite à plusieurs tentatives de l'armée arménienne de piéger les routes côté azerbaïdjanais.
« Les groupes de sabotage des forces armées arméniennes, ont , dans la soirée [du 12 septembre, NDLR], miné les zones entre les positions des unités de l'armée azerbaïdjanaise et la route d'approvisionnement dans différentes directions,. Suite aux mesures urgentes prises par nos unités pour prévenir immédiatement ces actes, des affrontements ont eu lieu.
Certaines positions, abris et bases de l'armée azerbaïdjanaise sur le territoire des régions de Dashkasan, Kalbajar et Latchin ont été la cible de tirs de divers types d'armes, notamment de mortiers, par des unités des forces armées arméniennes déployées en direction des localités de Basarkechar, Istisu, Garakilsa et Gorus. », indique un communiqué de Ministère de la Défense, qui ajoute : « Il y a des pertes parmi le personnel et le matériel militaire des forces armées arméniennes impliquées dans les opérations de sabotage.»
Ce n'est pas la première fois que les forces arméniennes lancent des opérations militaires à la frontière, dans l'espoir de créer une situation de fait accompli et se donner une position de force dans la perspective des futures négociations fontalières.
« Au cours du mois dernier, les violations du cessez-le-feu des forces armées arméniennes en direction des régions de Lachin, Gadabay, Dashkasan et Kalbajar de la frontière d'État, ainsi que le bombardement des positions de l'armée azerbaïdjanaise dans ces régions avec divers types d'armes, ont été intenses et systématiques. Dans le même temps, l'Arménie a concentré des armes offensives, de l'artillerie lourde et des effectifs le long des frontières de l'Azerbaïdjan. Tous ces faits montrent une fois de plus que l'Arménie se prépare à une provocation militaire de grande envergure» évoque encore le ministère azerbaïdjanais, avant de mettre en garde : « Par ces actions, l'Arménie cherche également à ralentir la mise en œuvre de grands projets d'infrastructures civiles par l'Azerbaïdjan dans les zones frontalières libérées de l'occupation et à maintenir un climat de tension près des frontières de l'Azerbaïdjan. Nous déclarons une fois de plus que l'entière responsabilité de la provocation, des affrontements et des pertes incombe aux dirigeants militaro-politiques de l'Arménie ».
Poussés par les extrémistes nationalistes, qui refusent toujours que soit rétablie et reconnue l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, le gouvernement arménien semble se laisser ainsi entraîner dans un interminable processus meurtrier, espérant compter sur le soutien de la Russie et de la France. C'est d'ailleurs aux dirigeants de ces deux pays que Nikol Pachinyan s'est immédiatement adressé après le cessez-le-feu. Il est temps que les pourparlers de paix ne soient plus ainsi freinés et que la région retrouve une stabilité qui profitera à tous les pays de la région, Arménie comprise.
