LA FRANCE EXHORTE ISRAËL À CESSER DE BOMBARDER ET DE TUER DES CIVILS À GAZA
Paris / La Gazette
Israël doit cesser de bombarder Gaza et de tuer des civils, a déclaré le président français Emmanuel Macron à la presse britannique.
Mais “de facto, aujourd’hui, des civils sont bombardés. Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardés et tués”. Il n’y a “aucune justification” et “aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter”, a exhorté le président français dans une interview à la BBC diffusée vendredi 10 novembre.
"Nous exhortons donc Israël à arrêter", a-t-il ajouté au cours de ce long entretien au palais de l’Élysée.
Emmanuel Macron a également souligné que la France "condamne clairement" les actions "terroristes" du Hamas, et que Paris reconnaissait le droit de l’État hébreu à se défendre.
"J’espère qu’ils le feront. J’espère qu’ils le feront.", a martelé le chef de l'État français lorsqu'on lui a demandé s'il souhaitait que d'autres dirigeants, notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne, se joignent à ses appels en faveur d'un cessez-le-feu.
Washington a refusé de soutenir les appels en faveur d'un cessez-le-feu total, préférant soutenir des arrêts de combat de courte durée pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire.
Le Hamas a lancé une attaque surprise contre Israël le 7 octobre, qui a fait au moins 1 200 morts, selon les autorités israéliennes. Les bombardements intensifs et les attaques terrestres d'Israël sur Gaza ont depuis lors tué plus de 11 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires.
Israël a fait face à des appels croissants à la retenue, mais a déclaré que le Hamas profiterait d'un cessez-le-feu pour renforcer ses positions.
Dans une déclaration en réponse aux commentaires du président français, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a asséné que les dirigeants mondiaux devraient condamner le Hamas, et non Israël.
"Les crimes que le Hamas commet aujourd'hui à Gaza seront commis demain à Paris, à New York et partout dans le monde", a mis en garde M. Netanyahu.
