Le projet « Dostluq » permettra de réaliser une partie du grand potentiel de coopération énergétique entre l'Azerbaïdjan et le Turkménistan, selon l'expert français Francis Perrin
Paris / Lagazetteaz
La signature du mémorandum d'accord entre l'Azerbaïdjan et le Turkménistan sur l’exploration, le développement et l’appropriation des ressources d’hydrocarbures du gisement « Dustluq » dans la mer Caspienne est une étape importante, a déclaré dans un communiqué Francis Perrin, chercheur principal au Centre de politique du Nouveau Sud (PCNS, Rabat) et à l'Institut français des relations internationales et stratégiques (IRIS, Paris).
Il souligne que, « premièrement, cet accord devrait conduire au développement d'un gisement d'hydrocarbures supplémentaire dans la mer Caspienne. Deuxièmement, il peut promouvoir le projet de gazoduc transcaspien. L'un des principaux avantages de ce projet de gazoduc serait de relier le Turkménistan, qui contrôle d'énormes réserves de gaz, au marché européen via l'Azerbaïdjan. L'Union européenne vise à diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz et la région de la mer Caspienne fait partie de cette stratégie. L'Europe a déjà commencé à importer du gaz azerbaïdjanais par le « Corridor gazier Sud » il y a environ trois semaines. Troisièmement, cela pourrait être un bon moyen de vérifier la mise en œuvre de la Convention sur le statut juridique de la mer Caspienne, signée en août 2018 par les cinq États riverains : l'Azerbaïdjan, l'Iran, le Kazakhstan, la Russie et le Turkménistan ».
Selon M. Perrin, une autre raison de l'importance de ce mémorandum est qu'il devrait conduire au développement de la coopération énergétique et économique entre l'Azerbaïdjan et le Turkménistan : « Ces deux pays ont un grand potentiel en termes de partenariat énergétique, et le gisement « Dostluq » est une occasion de réaliser une partie de ce potentiel ».
Texte par Leman Zeynalova
