LA RUSSIE ET L'ARABIE SAOUDITE PROLONGENT LA RÉDUCTION DE LEUR PRODUCTION DE PÉTROLE POUR STABILISER LE MARCHÉ
Paris / La Gazette
Jeudi, certains des plus grands pays exportateurs de pétrole ont annoncé la prolongation des réductions volontaires de l'offre jusqu'en septembre, dans le but de soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers.
Selon l'agence de presse saoudienne citant une source du ministère de l'Énergie du pays, l'Arabie saoudite, producteur de poids, prolongera la réduction volontaire de sa production de pétrole brut d'un million de barils par jour pour le troisième mois consécutif.
« En effet, la production du Royaume pour le mois de septembre 2023 sera d'environ neuf millions de barils par jour », a rapporté jeudi l'agence de presse publique Saudi Press Agency.
La source a également noté que la réduction de la production s'ajoute à la réduction volontaire précédemment annoncée par le Royaume en avril 2023, qui s'étend jusqu'à la fin du mois de décembre 2024.
C'est la deuxième fois que l'Arabie saoudite, leader de l'OPEP, prolonge sa réduction volontaire de la production de brut, annoncée pour la première fois en juin.
Parallèlement, le vice-premier ministre russe Alexander Novak a dévoilé le plan de Moscou visant à réduire ses exportations de pétrole de 300 000 barils par jour (bpj) en septembre.
« Dans le cadre des efforts visant à garantir l'équilibre du marché pétrolier, la Russie continuera à réduire volontairement son offre de pétrole au mois de septembre, maintenant de 300 000 bpj, en réduisant ses exportations de cette quantité vers les marchés mondiaux », a affirmé M. Novak.
La Russie, deuxième exportateur mondial de pétrole après l'Arabie saoudite, s'était déjà engagée à réduire sa production de pétrole d'environ 500 000 bpj en août.
Moscou a annoncé cette réduction pour la première fois en février, en réponse à l'introduction de plafonds de prix par l'Occident. Outre la Russie, plusieurs producteurs de pétrole membres ou non de l'OPEP, connus sous le nom d'OPEP+, ont également annoncé des réductions volontaires de leur production. Il s'agit du Kazakhstan, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l'Irak, du Koweït, d'Oman, de l'Algérie et du Gabon.
Les plus grands pays exportateurs de pétrole ont déclaré une réduction supplémentaire d'environ 1,66 million de bpj dans la production de pétrole, qui devait prendre effet à partir de mai jusqu'à la fin de cette année. L'OPEP+ pompe environ 40 % du brut mondial.
Les dirigeants de l'OPEP+ ont décidé de mettre en œuvre une réduction de la production en dehors du cadre d'une réunion officielle du groupe. Cette décision intervient en dépit d'une hausse substantielle de 14 % des prix du pétrole au cours du mois de juillet, qui ont frôlé la barre des 85 dollars le baril. À la suite de cette annonce, la référence mondiale, le Brent, a connu une hausse de près de 2 %, atteignant 84,75 dollars le baril jeudi après-midi.
L'État du Golfe a annoncé pour la première fois sa réduction d'un million de barils lors de la réunion de juin, au cours de laquelle Riyad a également signalé qu'il prolongerait la réduction de la production de 500 000 bpj - annoncée pour la première fois en avril - jusqu'à la fin de l'année prochaine. Cette décision a été prise alors que les prix du brut avaient déjà connu une baisse importante, passant de 130 dollars le baril en mars 2022 à environ 75 dollars le baril. L'Arabie saoudite a également étendu la réduction de la production au mois d'août.
