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LES ALLIÉS DE L'OTAN RENFORCENT LEUR SÉCURITÉ FACE A LA PRÉSENCE DES TROUPES DE WAGNER AU BELARUS

5 Août 2023 18:09 (UTC+01:00)
LES ALLIÉS DE L'OTAN RENFORCENT LEUR SÉCURITÉ FACE A LA PRÉSENCE DES TROUPES DE WAGNER AU BELARUS
LES ALLIÉS DE L'OTAN RENFORCENT LEUR SÉCURITÉ FACE A LA PRÉSENCE DES TROUPES DE WAGNER AU BELARUS

Paris / La Gazette

Les alliés de l'OTAN situés le long du front oriental de l'Alliance s'inquiètent de plus en plus de la présence de mercenaires du groupe Wagner liés à la Russie au Belarus, où certains ont été déployés depuis une brève mutinerie en Russie en juin dernier.

La Pologne, la Lituanie et la Lettonie, membres de l'OTAN et de l'Union européenne qui ont une frontière commune avec le Belarus, étaient déjà en état d'alerte depuis qu'un grand nombre de migrants et de réfugiés ont commencé à arriver à leurs frontières en provenance du Belarus il y a deux ans.

Elles ont accusé le président du Belarus, Alexandre Loukachenko, allié de la Russie, d'avoir ouvert la route migratoire dans le cadre d'un acte de « guerre hybride » visant à créer de l'instabilité en Occident.

Les inquiétudes se sont encore accrues depuis que les troupes Wagner ont commencé à arriver au Belarus après leur éphémère mutinerie en Russie.

Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré ce week-end qu'une centaine de combattants de Wagner au Belarus s'étaient approchés de la frontière avec la Pologne, et plus précisément d'une zone stratégiquement sensible connue sous le nom de « Suwalki Gap ».

« La situation devient encore plus dangereuse », a indiqué M. Morawiecki aux journalistes. « Il s'agit certainement d'un pas vers une nouvelle attaque hybride sur le territoire polonais ».

La Pologne, la Lituanie et la Lettonie affirment avoir déployé davantage de troupes et d'équipements à leurs frontières.

Guntis Pujats, chef des gardes-frontières lettons, a indiqué aux médias lettons mercredi que les risques de sécurité dans les environs immédiats de la frontière avec le Belarus étaient élevés depuis que Minsk avait commencé à utiliser les migrants comme outil de « guerre hybride », et que les risques s'étaient accrus avec l'arrivée du groupe Wagner.

Il a ajouté que les gardes-frontières avaient commencé à former une force spéciale en réponse à cette situation.

Le président lituanien Gitanas Nauseda a fait remarquer cette semaine qu'il serait tentant pour le groupe Wagner d'utiliser sa présence près de la frontière lituanienne « pour diverses provocations ».

« Je pense donc que la menace est sérieuse », a estimé M. Nauseda lors d'une visite lundi sur un site situé à la frontière avec le Belarus, où sept officiers lituaniens ont été assassinés par des parachutistes soviétiques il y a 32 ans.

L'ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a martelé en début de semaine que les États-Unis considéraient le groupe Wagner - dont les forces ont combattu en Ukraine et opéré en Afrique - comme une menace.

« Nous avons vu leurs efforts malveillants sur le continent africain. Nous craignons donc que ce groupe, sur ordre du gouvernement russe - parce qu'il ne travaille pas indépendamment du gouvernement russe - soit une menace pour nous tous », a souligné Mme Thomas-Greenfield à la presse lundi.

« Nous devons veiller à ce que le message soit clair : toute attaque du groupe Wagner sera considérée comme une attaque du gouvernement russe », s'est-elle inquiétée.

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