Le projet « Dostluq » est un précédent pour les interconnexions potentielles dans la mer Caspienne
Paris / Lagazetteaz
Le mémorandum d'accord récemment signé par l'Azerbaïdjan et le Turkménistan sur l’exploration, le développement et l’appropriation des ressources d’hydrocarbures du gisement « Dustluq » est un précédent pour les interconnexions potentielles dans la mer Caspienne, selon Brenda Shaffer, conseillère principale pour l'énergie à la Fondation pour la défense des démocraties (FDD).
« C'est un développement vraiment important pour la région de la mer Caspienne. C'est une bonne idée de commencer l'exploration et la production sur le gisement. C'est aussi un précédent pour d'autres interconnexions potentielles et le commerce de l'énergie entre le Turkménistan et l'Azerbaïdjan, peut-être pas un pipeline transcaspien complet du Turkménistan vers l'Azerbaïdjan, mais un pipeline intra-caspien entre certains de leurs champs qui pourrait essentiellement permettre aux hydrocarbures turkmènes d'être acheminés vers l'Ouest », a-t-elle déclaré à « The John Batchelor Show ».
« Dostluq » est un nouveau nom du gisement qui est situé à la frontière entre les secteurs azerbaïdjanais et turkmène de la mer Caspienne. Il était connu sous le nom « Kepez » en Azerbaïdjan et « Sardar » au Turkménistan. Les négociations sur le développement conjoint du gisement ont eu lieu auparavant.
Ibrahim Ahmadov, chef adjoint du Département des relations publiques à la compagnie pétrolière nationale de la République d'Azerbaïdjan (SOCAR), a communiqué précédemment que pendant la période soviétique, des spécialistes azerbaïdjanais y avaient effectué des travaux d'exploration, qui montrent que ce gisement est similaire à celui « Karabagh » en termes de réserves : « C'est un champ de pétrole et de gaz et nous supposons que ses réserves peuvent être approuvées en appliquant des méthodes modernes d'exploration sismique et probablement, de forage exploratoire. Il est nécessaire d'exposer de nombreuses questions techniques et commerciales liées au développement futur de ce champ. Le mémorandum signé est la première étape vers la réalisation de cet objectif. En même temps, il constitue un nouveau jalon dans l'histoire du développement des relations de l'Azerbaïdjan avec le Turkménistan voisin, qui est un pays frère du point de vue ethnique et confessionnel. Il existe un grand potentiel de développement des relations entre nos pays dans le domaine de l'industrie pétrolière et gazière. À cet égard, le nouveau nom de notre projet commun, « Dostluq », qui signifie « amitié », est symbolique ».
M. Ahmadov a en outre précisé que l'Azerbaïdjan avait déjà apporté une certaine contribution à ce projet en découvrant le gisement : « Nous disposons d'infrastructures et de pipelines dans la mer Caspienne, d'oléoducs et de gazoducs, qui relient la région aux marchés européens et à d'autres régions. Cela permettrait d'économiser une partie des dépenses nécessaires au transport du produit extrait vers les marchés internationaux ».
