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RENAULT ET NISSAN APPROUVENT L'ACCORD "NOUVELLE ÈRE" POUR RELANCER L'ALLIANCE

7 Février 2023 16:50 (UTC+01:00)
RENAULT ET NISSAN APPROUVENT L'ACCORD "NOUVELLE ÈRE" POUR RELANCER L'ALLIANCE
RENAULT ET NISSAN APPROUVENT L'ACCORD "NOUVELLE ÈRE" POUR RELANCER L'ALLIANCE

Paris / La Gazette

Les conseils d'administration de Renault et de Nissan ont annoncé lundi l'approbation d'un accord visant à égaliser leurs participations respectives, ouvrant ainsi un nouveau chapitre de leur alliance de 24 ans, parfois controversée.

En vertu de cette décision, qui vise à équilibrer le partenariat franco-japonais et à développer davantage de plates-formes automobiles communes, les deux entreprises détiendront 15 % de l'autre. Jusqu'à présent, le groupe français Renault détenait 43,4 % de Nissan Motor Co. et le constructeur japonais 15 % de Renault.

L'inégalité des participations a parfois été considérée comme une source de conflit dans l'alliance, qui comprend également le petit constructeur japonais Mitsubishi Motors Corp.

« Nous attendions ce moment depuis longtemps », a déclaré Jean Dominique Senard, président du conseil d'administration de Renault, lors d'une conférence de presse tenue lundi à Londres.

Nissan a l'intention d'investir jusqu'à 15 % dans Ampere, l'entité de Renault spécialisée dans les véhicules électriques et les logiciels en Europe. Mitsubishi Motors envisage également d'investir dans Ampere. Les constructeurs automobiles collaboreront sur différents marchés dans le monde, notamment en Amérique latine, en Europe et en Inde, ont-ils déclaré.

Ces mesures interviennent à un moment où l'industrie automobile, extrêmement compétitive, connaît une évolution majeure vers les véhicules électriques et d'autres modèles respectueux de l'environnement.

Les changements annoncés depuis longtemps concernant l'alliance des constructeurs automobiles ont été annoncés il y a une semaine. Des actions équivalentes à une participation de 28,4 % seront transférées à un trust français, selon les entreprises. Le gouvernement français est le principal actionnaire de Renault.

Renault et Nissan se sont mis d'accord sur une vente ordonnée de cette participation, sans toutefois fixer de date limite.

Le partenariat entrera dans « une nouvelle ère », a estimé M. Senard, en renforçant les plates-formes et les pièces communes, ainsi qu'en équilibrant les participations détenues par les entreprises.

Makoto Uchida, directeur général de Nissan, s'est fait l'écho des propos de M. Senard, en promettant de faire passer l'alliance à « l'étape suivante de la transformation » pour s'adapter à une nouvelle ère.

« Ce n'est pas un choix mais une nécessité », a-t-il déclaré.

Les dirigeants présents, dont Luca de Meo, directeur général du groupe Renault, ont souligné que les collaborations, les réductions de coûts, les offres de modèles et les ventes allaient se développer, en précisant que les relations entre les entreprises étaient tournées vers l'avenir et allaient devenir « normales ».

M. Senard a semblé reconnaître les difficultés rencontrées en cours de route lorsqu'il a exprimé l'espoir que les malentendus passés soient résolus.

« Ces frustrations sont derrière nous », a-t-il déclaré aux journalistes.

En théorie, les alliances sont un bon moyen pour les constructeurs automobiles de réduire les coûts en partageant les pièces, la production et la technologie, surtout lorsque l'industrie connaît des changements aussi radicaux.

Cela signifie également qu'une fois formée, il peut être difficile de mettre fin à une alliance, car le développement, la fabrication et les produits des entreprises sont si étroitement liés.

Pourtant, les partenariats peuvent trébucher en raison des différentes cultures d'entreprise des constructeurs automobiles, surtout lorsqu'il s'agit d'une rencontre entre l'Ouest et l'Est.

L'alliance Renault-Nissan, qui a débuté en 1999 et inclut désormais Mitsubishi, a été pendant des années annoncée comme une réussite.

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