Lagazette

Une photojournaliste de France au Karabagh libéré : « La vue qui s'offrait à moi était apocalyptique »

28 Juillet 2021 13:36 (UTC+01:00)
Une photojournaliste de France au Karabagh libéré : « La vue qui s'offrait à moi était apocalyptique »
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Paris / Lagazetteaz

L'Azerbaïdjanaise Maya Baghirova, qui vit en France, a publié un livre intitulé « Karabagh » en quatre langues (azerbaïdjanais, russe, anglais et français), qui comprend ses photographies prises lors de sa visite dans les territoires azerbaïdjanais libérés de l'occupation arménienne. Les livres sont présentés en format électronique, et chaque photographie est accompagnée d'une inscription de l'auteur. Les photos ont été prises dans les districts d'Aghdam, de Fuzouli, près du pont de Khoudaférin, de Djabraïl et de Zenguilan. Le format est en noir et blanc.

« Peu de temps avant ma naissance, la guerre avait éclaté dans mon pays et le Karabagh avait été envahi. Enfant et jeune fille, j'ai été témoin de l'amertume de ceux qui aspiraient à leur patrie, et j'ai vu les larmes d'une mère couler sans cesse... Lorsque nous étions à l'école, on nous emmenait régulièrement dans l'Allée des Martyrs [à Bakou]. Dès les premières années, nous avions compris que l'aile de notre Azerbaïdjan semblait avoir été coupée. Et toutes ces années, chaque fête que nous avons célébrée nous a ramenés au même rêve : célébrer toutes nos fêtes au Karabagh. Le 27 septembre 2020, la deuxième guerre du Karabagh a commencé. Pendant cette période, j'étais à Paris... et mon cœur se brisait ! Ayant été accréditée en tant que photojournaliste, j'ai enfin pu me rendre à Bakou. En marge de mon premier déplacement dans les territoires [azerbaïdjanais] déchirés par la guerre, je me suis rendue à Fuzouli. La vue qui s'offrait à moi était apocalyptique : pas une seule maison, pas une mosquée, pas même un cimetière... juste un vaste champ de ruines et de mines cachées. Et la ville d'Aghdam, touchée par les obus, me faisait penser à une ville fantôme... Comme à Fuzouli, il était impossible d'y accéder : un seul faux pas et toutes les chances de se faire sauter par une mine... J'ai traversé les districts de Djabraïl et de Zenguilan : les mêmes scènes de destruction et de vide ! Submergée par la tristesse, j'exprime mes expériences à travers la photographie. Le 10 novembre 2020, un accord de paix a été signé et la plupart de nos territoires nous ont été rendus. Les gens se réjouissaient et riaient de bonheur, tout en pleurant leurs fils, pères, maris... et des amis. Tous ceux qui, dans leur cœur, savaient qu'ils défendaient leur patrie. Ce jour-là, le 10 novembre 2020, l'Azerbaïdjan a retrouvé son aile perdue », écrit l'auteur dans l'avant-propos.

Maya Baghirova est née à Bakou. Elle s'est installée à Paris en 2016, diplômée de Spéos, l'une des principales écoles de photographie d'Europe. Elle est membre de la célèbre agence Hans Lucas, et ses œuvres ont été publiées dans de prestigieux magazines européens.

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