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BAKOU DÉCLARE QUE L'ARMÉNIE CONTINUE DE DÉPLOYER SES TROUPES LE LONG DE LA FRONTIÈRE CONDITIONNELLE AVEC L'AZERBAÏDJAN

1 Avril 2024 20:36 (UTC+01:00)
BAKOU DÉCLARE QUE L'ARMÉNIE CONTINUE DE DÉPLOYER SES TROUPES LE LONG DE LA FRONTIÈRE CONDITIONNELLE AVEC L'AZERBAÏDJAN
BAKOU DÉCLARE QUE L'ARMÉNIE CONTINUE DE DÉPLOYER SES TROUPES LE LONG DE LA FRONTIÈRE CONDITIONNELLE AVEC L'AZERBAÏDJAN

Paris / La Gazette

L'Arménie continue de déployer ses troupes le long de la frontière conditionnelle avec l'Azerbaïdjan et de construire des bases offensives, a annoncé le ministère azerbaïdjanais de la Défense dans un communiqué.

"La concentration de troupes par l'Arménie le long de la frontière conditionnelle et l'établissement de bastions offensifs, la mise en place de points de tir à long terme dans différentes directions et la construction de fortifications ont été détectés grâce à des moyens techniques spéciaux, disponibles dans l'armement des unités de l'armée azerbaïdjanaise, et à l'observation visuelle", selon le ministère azéri.

"Les systèmes d'artillerie, les autres armes d'assaut et la puissance de feu lourde des forces armées arméniennes sont déployés dans des fortifications en béton armé nouvellement construites", précise le communiqué.

"Nous déclarons une fois de plus que l'armée azerbaïdjanaise réprimera résolument toute provocation éventuelle de l'Arménie, et que les dirigeants politico-militaires arméniens et leurs protecteurs porteront l'entière responsabilité de l'aggravation de la situation", a averti Bakou.

Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, date à laquelle l'armée arménienne a occupé le Karabakh, territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, et sept régions adjacentes.

L'Azerbaïdjan a libéré la majeure partie de la région au cours d'une guerre de 44 jours à l'automne 2020, qui s'est achevée par un accord de paix conclu sous l'égide de la Russie, ouvrant la voie à une normalisation.

En septembre dernier, l'armée azerbaïdjanaise a lancé une opération "antiterroriste" au Karabakh afin de rétablir l'ordre constitutionnel, après quoi les forces séparatistes illégales de la région se sont rendues.

En décembre, les voisins du Sud-Caucase ont publié une déclaration commune indiquant qu'ils souhaitaient parvenir à un accord de paix. Depuis, ils ont tenu de nombreux pourparlers, dont deux jours de négociations à Berlin en février, mais Bakou déplore souvent le "parti pris occidental" dans les négociations, notamment de la part de pays pro-arméniens comme la France et l'Allemagne.

L'Arménie chrétienne et l'Azerbaïdjan majoritairement musulman sont entrés en guerre à deux reprises au sujet de la région du Karabakh, occupée par la majorité arménienne depuis les années 1990, bien qu'elle soit internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.

Les deux parties se sont affrontées pour la première fois en 1988, puis à nouveau à l'automne 2020, avant de conclure un accord de paix sous l'égide de la Russie, qui a également ouvert la voie à une normalisation.

La démarcation des frontières et la mise en place de corridors de transport régionaux traversant les territoires respectifs sont des éléments clés de la conclusion d'un traité de paix entre les deux répuliques post-soviétiques.

L'Arménie a également soulevé la question du contrôle des enclaves ethniques de part et d'autre de la frontière. L'Azerbaïdjan veut que son voisin lui rende quatre villages qu'il dit être occupés par Erevan.

M. Pachinyan a laissé entendre à plusieurs reprises ces dernières semaines qu'il était prêt à restituer ces villages à l'Azerbaïdjan. Ces villages sont importants pour Erevan, car ils contrôlent sa principale route vers le nord, jusqu'à la frontière avec la Géorgie.

L'Azerbaïdjan a estimé que la restitution de ses terres était une condition préalable à un accord de paix visant à mettre fin à trois décennies de conflit au sujet du Karabakh.

Les deux pays ont déclaré vouloir signer un traité de paix officiel, mais les pourparlers se sont enlisés dans des questions telles que la démarcation de la frontière de 1 000 kilomètres entre les deux pays, qui est fermée et fortement militarisée.

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