Les Albanais caucasiens ont participé à l'ethnogenèse du peuple azerbaïdjanais d'aujourd'hui (PHOTO)
Bakou / Lagazetteaz
Après avoir analysé les épitaphes sur les pierres tombales du village d’Ouroud (Urud), il est apparu clairement que les tribus albanaises ont accepté l'Islam lors de sa formation, participant ainsi à l'ethnogenèse du peuple azerbaïdjanais d'aujourd'hui, en a parlé le chercheur principal de l'Institut d'Archéologie et d'Ethnographie de l'Académie Nationale des Sciences d’Azerbaïdjan (ANSA), docteur en philosophie de l'histoire, le professeur Anar AgHalarzade.
Selon lui, une étude approfondie des monuments d'Ouroud (Urud) menée en 1926 avait révélé que les épitaphes et les images sur ces pierres tombales indiqueaint que les Aghvans (Albanais) qui vivaient autrefois à Syunik, en Albanie caucasienne, ont adopté l'Islam.
« Les recherches scientifiques menées par la professeur Meshedikhanim Nematova en 1961-1963 sur les pierres tombales conservées dans le cimetière médiéval du village d'Ouroud (Urud), dans l'ancienne terre azerbaïdjanaise - Zanguézour, sont considérées comme l'innovation la plus significative au cours de 50 ans de recherches scientifiques en épigraphie. Le cimetière d'Ouroud (Urud) a mis à jour une question historique extrêmement importante. Ainsi, tous les historiens ont écrit sur l'arménisation et la géorgianisation des tribus chrétiennes albanaises avant l'arrivée de l'Islam dans le Caucase. Dans son ouvrage « L'Azerbaïdjan aux VIIe et IXe siècles », l'académicien Ziya Bunyadov écrit : « ...comment il se fait que les tribus vivant dans la région de Zanguézour ont accepté la croix grégorienne et sont devenues arméniennes, ont accepté la croix géorgienne et sont devenues géorgiennes. N'y avait-il pas parmi eux des Turcs qui ont adopté l'islam ?! ». L'étude des pierres tombales d’Ouroud (Urud) a également ouvert cette page sombre de l'histoire. C'est ici, grâce à l'étude d'images sur des pierres appartenant à des tribus turques - les Oghouzes - que la réponse à cette question a été trouvée.
Mme Nematova avait adressé une lettre de réponse au scientifique arménien Papazian, où elle avait noté : « ...si le cimetière d'Ouroud (Urud) était un monument arménien, pourquoi l'avez-vous détruit ? Si vous pouviez prouver que ces pierres tombales appartenaient à des Arméniens, alors même aujourd'hui vous marcheriez autour du monde et diriez : « Regardez, c'est notre histoire. Mais vous n'avez pas pu le prouver », a poursuivi Anar Aghalarzade.
