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EMBARGO CONTRE LE PÉTROLE RUSSE : AUCUN CONSENSUS POUR LE MOMENT AU SEIN DE L’U.E

11 Mai 2022 23:28 (UTC+01:00)
EMBARGO CONTRE LE PÉTROLE RUSSE : AUCUN CONSENSUS POUR LE MOMENT AU SEIN DE L’U.E
EMBARGO CONTRE LE PÉTROLE RUSSE : AUCUN CONSENSUS POUR LE MOMENT AU SEIN DE L’U.E

Dans un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, l’Union européenne a proposé le 4 mai 2022 à ses États membres un embargo total sur le pétrole russe. L’unanimité des Vingt-Sept est requise et les difficiles négociations se poursuivent à ce jour. Une unanimité compliquée à obtenir. L’Union européenne cherche à mettre en place un embargo progressif sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie. De son coté, Moscou a prévenu qu’en cas d'embargo sur le pétrole russe, le prix du baril pourrait atteindre 300 dollars.

Les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur le nouveau train de sanctions – le sixième – devant viser la Russie. De longues négociations ont démarré ces derniers jours après une proposition de la Commission formulée le 4 mai, visant à un arrêt des importations de pétrole brut russe au bout de six mois, ainsi que des produits raffinés d’ici à la fin de l’année.

Des dérogations d’un an étaient prévues pour la Hongrie et la Slovaquie, enclavées et dépendant largement de l’approvisionnement par la Russie. Dans un deuxième temps, elles ont été étendues à la République tchèque puis prolongées jusqu’à la fin de 2024. Cela n’a pas suffi et, au fil des discussions, d’autres pays membres (la Bulgarie, la Grèce, Chypre, Malte) ont fait valoir leurs propres difficultés.

Le détricotage du projet, redouté par la présidence française de l’Union, menaçait et, dimanche, un nouveau round de négociations entre les ambassadeurs à Bruxelles a été interrompu, au grand dam de ceux qui espéraient dissiper l’image d’un blocage non pas technique, mais bien politique.

L’idée a été d’emblée rejeté par plusieurs pays, notamment par la Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays dépend fortement de la Russie pour son approvisionnement énergétique, avait durci le ton vendredi 6 mai, estimant cette mesure capable de « détruire complètement la sécurité énergétique » ​du pays, et que la proposition de Bruxelles portait « atteinte » à l’unité de l’Union européenne.

En 2021, la Russie a fourni 30 % du pétrole brut acheté par l’Union européenne et 15 % des produits pétroliers, selon les données d’Eurostat, direction générale de la Commission européenne chargée de l’information statistique.

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