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SI EREVAN REJETTE LE TRAITÉ DE PAIX, L'AZERBAÏDJAN NE RECONNAÎTRA PAS NON PLUS L'INTÉGRITÉ TERRITORIALE DE L'ARMÉNIE, PRÉVIENT LE PRÉSIDENT ALIYEV

22 Avril 2022 16:39 (UTC+01:00)
SI EREVAN REJETTE LE TRAITÉ DE PAIX, L'AZERBAÏDJAN NE RECONNAÎTRA PAS NON PLUS L'INTÉGRITÉ TERRITORIALE DE L'ARMÉNIE, PRÉVIENT LE PRÉSIDENT ALIYEV
SI EREVAN REJETTE LE TRAITÉ DE PAIX, L'AZERBAÏDJAN NE RECONNAÎTRA PAS NON PLUS L'INTÉGRITÉ TERRITORIALE DE L'ARMÉNIE, PRÉVIENT LE PRÉSIDENT ALIYEV

Paris / La Gazette

Si Erevan rejette le traité de paix, nous ne reconnaîtrons pas non plus l'intégrité territoriale de l'Arménie, nous la déclarerons officiellement, a déclaré le président de la République d'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, dans son discours prononcé lors du 5e Congrès des Azerbaïdjanais du monde qui a débuté ce 22 avril dans la ville de Choucha.

« Actuellement, les ministres des Affaires étrangères et les ministères des deux pays forment des groupes de travail, et je pense que des pourparlers concrets devraient être lancés dans un avenir proche et que les pourparlers ne devraient pas être prolongés. Car un accord de paix sera signé sur la base de cinq principes. Par conséquent, le texte de l'accord peut être préparé et signé rapidement, et ainsi les relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, y compris les relations diplomatiques, peuvent être établies. En faisant cette proposition, nous montrons une fois de plus nos bonnes intentions et, je le répète, nous faisons preuve de clairvoyence. Les forces revanchardes occasionnelles en Arménie doivent savoir que c'est la seule issue pour l'Arménie, et peut-être la dernière chance. S'ils refusent, nous ne reconnaîtrons pas l'intégrité territoriale de l'Arménie, nous la déclarerons officiellement. Compte tenu des conséquences de la deuxième guerre du Karabakh, la partie arménienne doit comprendre à quoi mènera cette démarche », a martelé le chef de l'Etat de l'Azerbaïdjan.

Cinq principes de base pour l'établissement de relations diplomatiques

Au mois de mars dernier, l'Azerbaïdjan, au niveau de son ministère des Affaires étrangères, a soumis à la partie arménienne une proposition sur cinq principes de base pour l'établissement de relations diplomatiques entre les deux États.

Ces principes sont les suivants :

- la reconnaissance mutuelle de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'inviolabilité des frontières internationales et de l'indépendance politique de chacun ;

- la confirmation mutuelle de l'absence de revendications territoriales des États les uns envers les autres et l'engagement juridique de ne pas soulever de telles revendications à l'avenir ;

- s'abstenir de menacer la sécurité de l'autre dans les relations interétatiques, de recourir à la menace et à la force contre l'indépendance politique et l'intégrité territoriale, et de toute autre circonstance incompatible avec les objectifs de la Charte des Nations Unies ;

- délimitation et démarcation de la frontière de l'État, établissement de relations diplomatiques ;

- le déblocage des liaisons de transport, l'établissement d'autres communications appropriées et la coopération dans d'autres domaines d'intérêt mutuel.

Des décennies de conflit

La région montagneuse du Karabakh a fait sécession de l'Azerbaïdjan à la chute de l'URSS, entraînant une première guerre avec les séparatistes d'Arménie dans les années 1990 qui a causé la mort de 30.000 personnes et fait des centaines de milliers de réfugiés.

Un nouveau conflit a éclaté à l'automne 2020, faisant 6.500 morts en six semaines. Il s'est soldé par la victoire des forces azerbaïdjanaises qui, après une offensive de 44 jours, ont récupéré plusieurs districts perdus dans les années 1990. Les hostilités ont pris fin le 10 novembre sous l’égide de la Russie qui avait parrainé l’accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties.

Ainsi, un cessez-le-feu complet et une cessation de toutes les hostilités dans la zone du conflit du Karabagh ont été instaurés le 10 novembre 2020.

Le cessez-le-feu signé sous l'égide de Vladimir Poutine, ayant mis fin à la guerre dans le Haut-Karabakh en novembre 2020, a mené au déploiement de soldats de la paix russes dans ce territoire. Depuis, Erevan et Bakou ne parviennent pas à s'accorder sur un traité de paix, l'Azerbaïdjan exigeant un contrôle total sur le Haut-Karabagh.

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