CHINE VS USA : UN BRAS DE FER CONTINU

Paris / La Gazette
Washington a imposé des droits de douane de 145 % sur la plupart des produits chinois, pouvant grimper jusqu'à 245 % dans certains cas - par exemple pour les véhicules électriques. En réponse, la Chine a imposé ses propres surtaxes de 125 % sur les produits américains et a affirmé sa détermination à mener ce bras de fer commercial « jusqu’au bout ».
" L’apaisement n’apportera pas la paix et le compromis ne sera pas respecté ", a déclaré dans un communiqué un porte-parole du ministère du Commerce chinois. Ce dernier répondait à une question sur la possibilité que Washington demande à certains pays de limiter leurs échanges commerciaux avec la Chine en échange d’une exemption des droits de douane américains, selon le communiqué. Pékin " s’oppose fermement à ce que toute partie parvienne à un accord au détriment des intérêts de la Chine ", a averti le porte-parole.
" Si une telle situation se produit, la Chine ne l’acceptera jamais et prendra résolument des contre-mesures réciproques ". " Chercher ses propres intérêts égoïstes temporaires au détriment des intérêts des autres (...) échouera en fin de compte des deux côtés et nuira aux autres ", a-t-il ajouté.
Ces tensions reflètent le niveau du bras de fer tenace entre la Chine et les États-Unis, qui a plongé les marchés financiers dans la tourmente et alimente les craintes d’une récession mondiale. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a de nouveau condamné lundi " l’unilatéralisme et le protectionnisme commercial ", appelant à " l’ouverture " et au " bénéfice mutuel ", lors d’une déclaration en présence de son homologue indonésien en visite à Pékin. " L’abus des droits de douane portera gravement atteinte aux échanges économiques et commerciaux normaux entre les pays ", a-t-il ajouté.
Le président américain Donald Trump avait pourtant déclaré jeudi que des pourparlers étaient en cours avec la Chine. " Oui, nous discutons avec la Chine ", avait-il dit à des journalistes dans le Bureau ovale, précisant que Pékin avait contacté Washington " plusieurs fois ". " Je pense que nous allons conclure un très bon accord ", a-t-il estimé.
Pour l’heure, le pouvoir chinois n’a pas confirmé ces discussions, même s’il a appelé à de multiples reprises à un " dialogue " sur " un pied d'égalité ".