Lagazette

LE PRÉSIDENT SÉNÉGALAIS MACKY SALL RENONCE A UN TROISIÈME MANDAT APRÈS DES MANIFESTATIONS MEURTRIÈRES

5 Juillet 2023 18:58 (UTC+01:00)
LE PRÉSIDENT SÉNÉGALAIS MACKY SALL RENONCE A UN TROISIÈME MANDAT APRÈS DES MANIFESTATIONS MEURTRIÈRES
LE PRÉSIDENT SÉNÉGALAIS MACKY SALL RENONCE A UN TROISIÈME MANDAT APRÈS DES MANIFESTATIONS MEURTRIÈRES

Paris / La Gazette

Le président sénégalais Macky Sall a déclaré qu'il ne briguerait pas un troisième mandat lors des élections de l'année prochaine, mettant ainsi fin à des années d'incertitude sur son avenir politique qui ont contribué à alimenter les manifestations meurtrières de l'opposition le mois dernier.

Dans un discours diffusé en direct sur sa page Facebook officielle, M. Sall a maintenu lundi que la constitution sénégalaise aurait autorisé sa candidature bien qu'il ait déjà été élu pour un deuxième mandat en 2019.

« Il y a eu beaucoup de spéculations et de commentaires sur mon éventuelle candidature à cette élection », a souligné M. Sall dans son discours. « Le mandat de 2019 était mon deuxième et dernier mandat ».

« Ma décision, mûrement réfléchie (...) est de ne pas me porter candidat à la prochaine élection du 25 février 2024 (...) même si la Constitution m'en donne le droit », a-t-il ajouté.

L'annonce de M. Sall devrait apaiser les craintes d'un recul démocratique au Sénégal.

Les rumeurs selon lesquelles le président, âgé de 61 ans, essaierait de prolonger son séjour au pouvoir ont entraîné des troubles depuis 2021, au cours desquels des dizaines de personnes ont été tuées.

M. Sall a été élu pour la première fois en 2012 pour un mandat de sept ans après s'être imposé face au président de l'époque, Abdoulaye Wade, dont la décision de briguer un troisième mandat controversé avait provoqué de violentes manifestations dans les rues.

M. Wade a finalement concédé sa défaite à l'issue d'un second tour qui l'opposait à M. Sall, son ancien protégé.

Ce dernier a été réélu en 2019 pour un mandat de cinq ans, à la suite d'une révision constitutionnelle qui a fixé une limite de deux mandats présidentiels. Les partisans du président ont demandé qu'il se présente à nouveau, arguant que son premier mandat sous l'ancienne constitution ne devrait pas être pris en compte.

Certains craignaient qu'il ne suive l'exemple d'autres dirigeants régionaux, notamment en Côte d'Ivoire et au Togo, qui ont utilisé les modifications de la constitution comme prétexte pour réinitialiser leur mandat et prolonger leur maintien au pouvoir.

Loading...
L'info de A à Z Voir Plus