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LA ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE AFRICAINE POURRAIT STIMULER UNE CROISSANCE DURABLE, ESTIME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU

26 Mai 2023 07:14 (UTC+01:00)
LA ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE AFRICAINE POURRAIT STIMULER UNE CROISSANCE DURABLE, ESTIME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU
LA ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE AFRICAINE POURRAIT STIMULER UNE CROISSANCE DURABLE, ESTIME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU

Paris / La Gazette

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné mercredi le rôle essentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) dans le développement durable du continent.

« Guidés par l'Agenda 2030 pour le développement durable et l'Agenda 2063 de l'Union africaine, nous devons intensifier nos efforts et exploiter tout le potentiel du commerce et de l'industrialisation pour faire progresser une croissance durable et inclusive », a déclaré le haut fonctionnaire de l'ONU lors de la dernière journée de la série annuelle de dialogues sur l'Afrique à New York, où l'accent a été mis cette année sur l'accélération de la mise en œuvre de la ZLECA - qui devrait être la plus grande au monde.

« La Zone de libre-échange continentale africaine devrait être le moteur de cette croissance », a estimé M. Guterres.

« La croissance robuste que de nombreux pays africains ont connue avant la COVID-19 a été perdue à cause de la pandémie », a évoqué le Secrétaire général, soulignant la nécessité d'intensifier les efforts en vue de la création d'un marché commercial unique sur le continent.

La pandémie a entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, aggravée par la crise ukrainienne, ce qui a exacerbé la pauvreté, les inégalités et l'insécurité alimentaire, a déploré le chef de l'ONU.

Les gouvernements ont également été confrontés à la hausse des taux d'intérêt, qui augmente le risque d'endettement, tandis que le changement climatique a provoqué des inondations et des sécheresses meurtrières, contribuant au risque de famine.

La mise en œuvre complète de la ZLECA pourrait générer des gains de revenus allant jusqu'à 9 % d'ici 2035, selon les dernières estimations. Cela permettrait à 50 millions de personnes de sortir de l'extrême pauvreté et de réduire les inégalités de revenus, a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a assuré que la réalisation des promesses de la ZLECA nécessitait des mesures dans quatre domaines essentiels, à commencer par l'amélioration de l'accès aux ressources financières et à l'investissement.

« Nous avons besoin d'une réforme fondamentale du système financier mondial afin que l'Afrique soit représentée au plus haut niveau », a-t-il justifié.

Les barrières qui freinent le commerce intra-africain et les capacités de production doivent également être éliminées, notamment en supprimant les droits de douane, en construisant des chaînes d'approvisionnement « made in Africa » et en harmonisant les réglementations qui permettraient l'investissement.

Son troisième point porte sur l'énergie et les infrastructures numériques, qui sont essentielles pour que les pays africains renforcent leurs capacités de production et exploitent pleinement le potentiel de l'innovation et de l'entrepreneuriat.

« Nous devons stimuler l'industrialisation de l'Afrique et tirer parti de la technologie pour dépasser les infrastructures obsolètes et nous diriger tout droit vers la quatrième révolution industrielle », a exhorté M. Guterres.

Le continent est également doté de ressources qui pourraient en faire un leader dans le domaine des énergies propres, a-t-il fait valoir, et le secteur pourrait générer plus de 6 millions d'emplois d'ici le milieu du siècle. Pourtant, l'Afrique n'a reçu que 2 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables au cours de la dernière décennie.

Son dernier point souligne l'importance d'investir dans le « capital humain », la population dynamique, jeune et innovante de l'Afrique représentant à la fois une main-d'œuvre dynamique et un marché gigantesque.

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