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TRAGÉDIE DE KHODJALY : LES AUTEURS DU PLUS GRAND MASSACRE DE LA PREMIÈRE GUERRE DU KARABAKH DOIVENT ÊTRE TRADUITS EN JUSTICE

14 Février 2023 14:34 (UTC+01:00)
TRAGÉDIE DE KHODJALY : LES AUTEURS DU PLUS GRAND MASSACRE DE LA PREMIÈRE GUERRE DU KARABAKH DOIVENT ÊTRE TRADUITS EN JUSTICE
TRAGÉDIE DE KHODJALY : LES AUTEURS DU PLUS GRAND MASSACRE DE LA PREMIÈRE GUERRE DU KARABAKH DOIVENT ÊTRE TRADUITS EN JUSTICE

Paris / La Gazette

Chaque année, les pays du monde entier se souviennent de la tragédie de Khodjaly, survenue dans la nuit du 26 février 1992, pendant la première guerre arméno-azerbaïdjanaise du Karabakh. Les forces arméniennes ont attaqué la ville de Khojaly d'Azerbaïdjan, tuant des centaines de civils.

Certains civils ont décidé de rester et de se défendre, d'autres ont tenté de s'échapper par la ville d'Aghdam, mais ont été poursuivis et lâchement assassinés.

Des réfugiés ont emprunté le « couloir libre », créé par les forces armées arméniennes, soit-disant pour permettre aux habitants de d'échapper. En réalités, ils ont été pris dans un guet-apens et se sont fait attaquer. Parmi les victimes, des femmes, des personnes âgées et des enfants.

Des dizaines de civils, principalement des femmes et des enfants, sont morts de froid en essayant de se cacher dans les bois. Plus de mille civils ont été capturés au cours de la tragédie de Khodjaly.

Selon les témoignages d'analystes et de chercheurs, dans les quatre jours qui ont suivi le massacre de Khodjaly, environ 200 corps ont été transportés rien qu'à Aghdam, tandis qu'au total, 613 personnes ont été tuées pendant l'assaut sur le village. Parmi les tués figuraient 63 enfants, 106 femmes et 70 personnes âgées. D'autres ont été faits prisonniers, et on ne dispose toujours pas d'information sur le sort de 150 d'entre elles. Selon des témoignages, des citoyens ont été faits prisonniers pour servir d'otages lors d'un échange ultérieur.

Des organisations internationales de défense des droits de l'homme, dont Human Rights Watch et Memorial ont fourni des descriptions détaillées du massacre de Khojaly dans leurs publications.

Le journaliste et auteur britannique Thomas de Waal a longuement décrit le massacre de Khojaly dans son livre « Black Garden ». La tragédie de Khojaly a également été couverte par des médias tels que la BBC, Reuters, Le Monde et le Financial Times.

En parlant de ces événements tragiques, l'auteur, journaliste et analyste politique britannique Anatol Lieven a déclaré qu'il était "évident que les cadavres gisant dans la neige étaient ceux des réfugiés abattus alors qu'ils tentaient de s'échapper".

Chingiz Mustafayev, célèbre journaliste azerbaïdjanais, fut le premier à tourner à Khodjaly juste après la tragédie. Le monde entier a été choqué par les images qu'il a rapportées.

Comme le montrent ces images, les blessures sur les corps des victimes ne sont pas le résultat de balles ou d'éclats d'obus accidentels, mais ont été infligées délibérément. Des civils, y compris des personnes âgées et des enfants, sont devenus les victimes d'une furie insensée, qui ne peut être justifiée.

Cette année marque le 31e anniversaire de la tragédie de Khodjaly. L'Azerbaïdjan, ainsi que de nombreux pays du monde, s'en souviennent vivement et honorent les victimes.

Les événements de Khodjaly sont reconnus comme un massacre dans deux douzaines d'États américains et plusieurs pays, dont le Pakistan et Israël, tandis que dans certains pays, comme le Mexique, la Turquie, la Colombie et le Guatemala, la tragédie est jugée encore plus sévèrement. Des mémoriaux ont été érigés en mémoire de la tragédie de Khodjaly en Turquie et en Allemagne.

Malgré tout cela, les responsables de ce massacre n'ont pas encore eu à répondre de leurs actes. La page Wikipédia consacrée au massacre de Khodjaly comprend un démenti datant de novembre 2019, lorsque le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a qualifié le massacre de « mensonge flagrant » qui « a été perpétré par les Azerbaïdjanais eux-mêmes », malgré les conclusions de Human Rights Watch qui attribuaient la responsabilité directe des décès de civils aux forces arméniennes.

La société arménienne s'obstine également à nier la tragédie, la qualifiant de « propagande ennemie ». Erevan n'a jamais tenté d'enquêter sur les événements de février 1992.

Les parents et les amis des victimes se souviennent que les auteurs n'ont pas été traduits en justice, que les organisateurs et les exécutants n'ont pas avoué leurs actes et qu'ils n'ont éprouvé aucun remords.

Après avoir libéré le Karabakh, une région internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, de l'occupation arménienne. L'Azerbaïdjan est même prêt à vivre en paix avec les Arméniens qui y vivent. Mais la douleur et la perte subies par le peuple arménien ne sera jamais oubliée..

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